Une pauvreté complexe

Publié le 3 juin 2003 Lecture : 1 minute.

D’après le recensement de 2001, la Mauritanie compte 2 548 157 habitants. En 1996, 50,5 % d’entre eux vivaient avec moins de 1 dollar par jour, contre 56,6 % six ans auparavant. Ce sont les ruraux qui sont les plus affectés par le phénomène, 76,4 % d’entre eux vivant en dessous du seuil de pauvreté. Plus de la moitié de cette population vit dans les zones arides.
Les conditions de vie se sont toutefois rapidement améliorées : le taux brut de scolarisation est passé de 46 % en 1989-1990 à 86 % en 1999-2000, statistiques fondées sur le nombre d’inscriptions scolaires. L’accessibilité aux structures sanitaires est passée de 30 % à 80 % sur la même période, tandis que l’accès à l’eau potable a été étendu et que la mortalité infantile a baissé de 17 %.
Le dernier recensement montre en outre que les nomades, les plus pauvres des Mauritaniens, ne représentent plus que 4,8 % de la population. Leur recul explique en grande partie celui de l’extrême pauvreté dans le pays (baisse de 12 points sur ces dix dernières années). À noter enfin l’apparition d’une nouvelle forme de précarité dans les périphéries urbaines surpeuplées, notamment à Nouakchott, qui compte 612 000 habitants, ainsi qu’à Nouadhibou. En se déplaçant des campagnes vers les agglomérations, la pauvreté a changé de nature.

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