Solidarité internationale

Après le terrible séisme du 21 mai, une quarantaine de pays ont dépêché équipes et matériel pour venir en aide aux populations sinistrées.

Publié le 5 juin 2003 Lecture : 2 minutes.

Au rythme de vingt avions par jour, l’élan de solidarité avec l’Algérie, après le terrible séisme qui a frappé, le 21 mai, la région centre du pays, a été à la hauteur de l’ampleur du cataclysme. Une quarantaine de pays ont manifesté leur soutien en acheminant secouristes, équipements médicaux, tentes, couvertures et vivres. La palme de la célérité et de la qualité revient à la France, avec une vingtaine d’aéronefs, des dizaines de secouristes relayés depuis par des équipes médicales, trois hôpitaux de campagne et des centaines de tonnes d’aide en tout genre. La France est suivie par la Libye, qui a mis en place un véritable pont aérien, avec une trentaine d’avions en une semaine chargés de matériel destiné à améliorer les conditions de vie dans les camps. Les trois autres pays du Maghreb n’ont pas failli à leur devoir. Marocains, Mauritaniens et Tunisiens ont manifesté leur solidarité concrètement par des envois d’équipements de premiers secours. Les premiers ont dépêché une équipe de sauveteurs, les deuxièmes un avion chargé de produits alimentaires, et les troisièmes un hôpital de campagne qui a quelque peu soulagé les souffrances des sinistrés malades ou traumatisés. Seul pays subsaharien à disposer de moyens conséquents, l’Afrique du Sud a envoyé des centaines de tonnes d’aide, une équipe de sapeurs-pompiers spécialisés dans les catastrophes naturelles, le tout dans trois avions-cargos.
Hormis la Somalie, Djibouti, les Comores, le Liban et le Yémen, tous les pays arabes ont manifesté leur solidarité. L’Égypte a été la plus prompte par l’envoi de quatre aéronefs. Outre l’aide acheminée sur place, le Koweït, l’Arabie saoudite, le sultanat d’Oman et les Émirats arabes unis (EAU) ont promis une contribution financière aux efforts de reconstruction. Le Qatar a d’ores et déjà consenti à financer, à hauteur de 51 millions de dollars, la réalisation d’un ensemble immobilier de 1 500 logements destinés aux sinistrés dans la commune de Chéraga, sur les hauteurs d’Alger.
Des pays plus lointains tels le Japon ou les États-Unis n’ont pas été en reste. Ils ont dépêché équipes et matériel. Côté institutions, l’Union européenne a décidé de verser une première contribution financière à hauteur de 1 million d’euros, alors que l’ONU devrait envoyer des experts pour assister leurs homologues algériens dans la gestion des camps de sinistrés et dans les opérations d’investigations autour de la qualité des constructions récentes qui n’ont pas résisté au tremblement de terre (lire aussi pp. 77-79).

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