Prisons américaines surpeuplées
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La politique répressive du ministre français de l’Intérieur Nicolas Sarkozy en matière de lutte contre la délinquance fait grincer quelques dents dans l’Hexagone. Pourtant, elle fait pâle figure en regard de celle mise en place aux États-Unis depuis vingt ans. Résultat de l’option dite de « tolérance zéro » : les prisons américaines sont surpeuplées. La barre des deux millions de détenus a été dépassée en 2002. Triste record pour un pays qui compte dorénavant sept personnes incarcérées pour mille habitants. À titre de comparaison, l’Allemagne, l’Italie ou le Danemark en comptent un pour mille, et la France environ 0,9 pour mille.
Principales victimes des tribunaux : les Africains-Américains. On estime aujourd’hui qu’aux États-Unis 12 % des Noirs âgés entre 20 et 34 ans sont derrière les barreaux.
C’est surtout la pratique de l’incarcération quasi systématique (trois délits mineurs peuvent entraîner de longues peines de prison) qui a peuplé les pénitenciers, car le taux de criminalité n’est pas plus élevé aujourd’hui que dans les années soixante-dix.
La solution carcérale est pourtant la plus chère et la plus dangereuse, souligne un éditorial du Herald Tribune. Plutôt que de loger à la même enseigne petits délinquants et criminels dangereux, les autorités seraient bien avisées, selon le quotidien, de mettre en place des centres de détention alternatifs ou des programmes de rééducation.
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