Le Burkina Faso endeuillé après l’explosion dans la mine d’or artisanale de Gomgombiro

Au moins 55 morts et autant de blessés, c’est le bilan lourd et provisoire de la déflagration qui a eu lieu lundi après-midi, sur le site d’orpaillage, situé dans le sud-ouest du pays. Un stock de dynamite de contrebande est à l’origine de l’accident.

Dans une mine d’or de la région d’Ouahigouya, dans le nord du Burkina. © Jacques Pion/Hans Lucas via AFP

Publié le 22 février 2022 Lecture : 1 minute.

L’explosion mortelle a eu lieu lundi 21 février sur le site d’or artisanal de Gomgombiro, dans le sud-ouest du Burkina Faso. « Nous avons 55 corps sur le site », a déclaré le haut-commissaire de la province du Poni, Antoine Marie Sylvanus Doamba, qui s’est rendu sur place. Une source hospitalière a déclaré également 55 morts et recensé au moins 55 blessés, dont des femmes et des enfants. « Le bilan pourrait s’alourdir puisque des blessés se trouvent toujours dans un état critique, et leur pronostic vital est sérieusement engagé », a-t-elle précisé. La télévision nationale du Burkina Faso a, de son côté, annoncé un bilan provisoire de 59 morts.

Scènes d’horreur

« Les victimes ont été tuées par une explosion occasionnée par un incendie sur une zone d’entreposage de bâtons de dynamites de contrebande » qui fait aussi « office de marché sur le site d’orpaillage », a expliqué un habitant de Gomgombiro. Il a décrit des « scènes d’horreur », des arbres déracinés ou calcinés et un « large cratère ». Selon une source judiciaire, le procureur du Burkina Faso s’est rendu sur les lieux pour les constatations d’usage, et « une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances » du drame.

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Vendredi, deux personnes ont été tuées lors d’un éboulement sur un autre site artisanal, situé dans le village de Kollo, dans le sud du pays. Malgré l’interdiction de l’orpaillage, lequel provoque régulièrement des effondrements meurtriers, les autorités peinent à contrôler l’exploitation sauvage de l’or.

Bien qu’en baisse, le secteur aurifère est devenue en une douzaine d’années le premier produit d’exportation du Burkina Faso, une place détenue auparavant par le coton. Ce secteur compte officiellement quelque 15 000 emplois directs et 50 000 emplois indirects. Mais le sous-secteur artisanal emploie entre 1,2 million et 1,5 million de personnes, et génère une production annuelle supplémentaire d’environ 10 tonnes d’or, selon le ministère des Mines.

(Avec AFP)

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