On prend les mêmes…
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Réélu le 14 avril, le président sud-africain Thabo Mbeki a annoncé, le 28 avril, la composition de son gouvernement. Sur les 28 ministres sortants, 14 conservent leur fauteuil et 8 échangent leurs maroquins. Seules six nouvelles têtes figureront sur la photo de famille.
Ainsi, malgré le scandale de corruption qui l’a éclaboussé en 2003, le très populaire Jacob Zuma, numéro deux du Congrès national africain (ANC), reste vice-président. Principales personnalités maintenues à leur poste : l’ex-épouse de Zuma, Nkosazana Dlamini-Zuma (Affaires étrangères), Trevor Manuel (Finances), Mosiuoa Lekota (Défense) et Essop Pahad, fidèle ami du chef de l’État (Présidence). La reconduction de la ministre de la Santé, Manto Tshabalala-Msimang, célèbre pour les recettes à base d’ail et d’huile d’olive qu’elle conseille pour lutter contre le sida, a cependant suscité quelques grincements de dents.
L’entrée au gouvernement de Marthinus van Schalkwyk, dirigeant du Nouveau Parti national (NNP), qui hérite du ministère du Tourisme et de l’Environnement, signe l’alliance entre l’ancien parti blanc et l’ANC.
En revanche, l’éviction de Mangosuthu Buthelezi, le leader de l’Inkhata Freedom Party (IFP), qui s’est largement distancié de Mbeki pendant la campagne électorale dans son fief du Kwazulu-Natal, scelle la fin de l’entente cordiale entre les deux frères ennemis, l’IFP ne comptant plus que deux vice-ministres. Innovation principale : 22 membres du cabinet sur 49 sont des femmes, signe que Mbeki entend poursuivre son combat en faveur de l’égalité des sexes, même si le gouvernement n’atteint pas encore la parité totale, à la différence du Parlement. Avec un « superministère » des Affaires étrangères, dans lequel Dlamini-Zuma sera assistée de deux vice-ministres, Aziz Pahad, reconduit à son poste, et Sue Van der Merwe, ex-conseillère au Parlement du président, Mbeki veut continuer à peaufiner l’image de son pays à l’étranger. On l’aura compris, le deuxième mandat du chef de l’État ne sera qu’une prolongation du premier.
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