Matériel à protéger

Pour se prémunir des variations de tension électrique, un équipement adapté est nécessaire.

Publié le 4 mai 2004 Lecture : 2 minutes.

Le marché africain des onduleurs a le vent en poupe avec l’essor de la demande d’équipements ménagers et informatiques. Il a atteint 110 millions d’euros l’an dernier, et connaît une croissance de plus de 15 %. Les onduleurs sont très répandus du fait de la mauvaise qualité récurrente de l’électricité distribuée en Afrique. Ils permettent de stabiliser le courant et de pallier tout défaut d’alimentation électrique pendant un temps restreint. En cas de panne de courant, la batterie de l’onduleur doit permettre de tenir au moins une dizaine de minutes, le temps d’éteindre proprement ses appareils ou que le groupe électrogène prenne le relais. Mais attention aux chiffres donnés par les constructeurs, qui peuvent être surévalués, parfois jusqu’à 30 %. Les onduleurs ne protégeant pas des surtensions, comme celles consécutives à un impact de foudre. Il est donc conseillé d’ajouter à son installation un paratonnerre.
Pour les installations avec un onduleur de faible capacité , on peut s’équiper de petits parafoudres qui coûtent entre 10 euros et 40 euros. Pour les grands équipements, la protection contre les surtensions nécessite un disjoncteur ultrarapide. Pour Lylian Vergnes, directeur Afrique de la société française Mge Ups, spécialisée depuis quarante ans dans la fabrication des onduleurs, « la bonne configuration se compose d’un onduleur connecté aux deux sources, l’énergie électrique du réseau et le groupe électrogène en veille ». Deux familles d’onduleurs existent : les « off-line » et les « on-line ». Un onduleur off-line, ou « en attente », ne fait que filtrer la tension du courant. Dès qu’elle passe en dessous d’un certain seuil, l’onduleur commute sur la batterie interne.
Ce produit, très apprécié pour des stations de travail informatiques ou des ordinateurs personnels, est conçu pour protéger des petits appareils dans un milieu électrique peu perturbé et pour des alimentations de faible puissance. Leurs prix varient de 60 euros à plusieurs centaines d’euros. Mais ils souffrent de multiples défauts, comme une usure rapide de la batterie.
Il existe une variante de l’onduleur off-line, dénommée line interactive, dont les prix commencent à 120 euros. Ces produits sollicitent moins durement les batteries qui ont ainsi une espérance de vie plus élevée. Mais ils n’assurent pas de régulation de la fréquence et présentent toujours une coupure lors du transfert vers la batterie, ce qui pose des problèmes pour les appareils sensibles.
Les onduleurs « en fonctionnement continu », ou on-line, sont plus professionnels, dotés d’une puissance de 3 à plus de 800 kVA (kilovolts ampères). Ils constituent, selon Lylian Vergnes, la meilleure solution technique. Leurs points forts sont l’excellente régulation de la tension et de la fréquence, l’absence de délai de commutation et le bon isolement entre le réseau et la charge. Mais ils sont plus encombrants et plus coûteux. Les onduleurs on-line d’entrée de gamme sont commercialisés entre 500 euros et 700 euros.
Actuellement, les projets de développement des onduleurs visent à satisfaire la demande liée aux nouvelles technologies, comme le GSM et Internet, qui sont des applications très sensibles. De nouveaux procédés sont déjà mis en place, comme les prises « intelligentes » qui permettent de délester intelligemment une charge par rapport à une autre.

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