Le Gabon garde la mémoire du Dr Schweitzer

Publié le 4 mai 2004 Lecture : 1 minute.

Dans les allées de l’hôpital de Lambaréné, au Gabon, le Dr Horbath est heureux. Depuis deux ans, chaque jour, il réalise son rêve le plus cher : travailler à l’hôpital du Dr Schweitzer. Citoyen hongrois originaire de l’ex-Yougoslavie, spécialiste en cardiologie, il a séjourné en Libye puis au Maroc avant d’obtenir ce poste convoité. Il s’occupe des 250 lits que compte cet établissement moderne, où près de 40 000 patients viennent chaque année faire soigner tuberculose, paludisme, ulcères de Buruli et sida. La maternité, deux antennes de chirurgie et l’unité de soins emploient à temps plein 150 infirmiers. Du vieux bâtiment, il reste quelques souvenirs. Une pharmacie, où des bocaux soigneusement entretenus contiennent toujours d’étranges substances. Une salle d’opération, dont le matériel barbare fait frémir le visiteur habitué à davantage de modernité. Une maison enfin, où des livres achèvent de jaunir. Soigneusement accrochés à une patère, un vieil imperméable et un grand parapluie noir font croire, l’espace d’un instant, que les pas qui s’approchent sont ceux du docteur, de retour d’une visite. En fait, seule la philosophie du Dr Schweitzer – son « éthique du respect de la vie » mise au point en 1914 – fait encore des émules. « L’homme doit agir vis-à-vis de la nature, des animaux et des hommes avec le sens de sa responsabilité », disait-il. La mise en oeuvre de ce principe l’a conduit à faire construire en 1927 le grand hôpital qui porte son nom et lui a valu le prix Nobel de la paix en 1952.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires