La pauvreté et la corruption dans le monde
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La Banque mondiale a publié, à l’occasion des assemblées « du printemps », qu’elle a tenues avec le Fonds monétaire international les 24 et 25 avril à Washington, son World Development Indicators 2004, une base de données de 416 pages (60 dollars) en version électronique ou papier.
Entre autres données chiffrées, ce document fournit une première estimation de la corruption à l’échelle mondiale : le volume annuel de « bakchich » est estimé par la Banque à 1 000 milliards de dollars, non compris les détournements de fonds publics, « impossibles à évaluer ». Cela représente 3 % du Produit intérieur brut mondial. « Ce n’est pas seulement un problème de pauvres », estime Daniel Kaufmann, directeur de l’Institut de recherche de la Banque. Mais cette corruption aggrave la pauvreté et les inégalités dans les pays pauvres.
En Afrique subsaharienne, le nombre de pauvres (vivant avec moins de 1 dollar par jour) est passé de 164 millions de personnes en 1981 à 314 millions en 2001. Soit 46,5 % de la population, contre 41,6 % en 1981. C’est la seule partie du monde où ce fléau ne cesse de s’aggraver. Si rien de substantiel n’est fait, 50 % des pauvres de la planète vivront dans la région en 2015, contre 10 % en 1981 et 30 % aujourd’hui.
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