Le coup de poker de Kérékou
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Lors du sommet de l’UEMOA, le 27 mars à Niamey (voir p. 75), Mathieu Kérékou, le chef de l’État béninois, n’est pas parvenu à faire élire son candidat, Christian Agossa, à la tête de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD). D’abord, parce que le Sénégalais Abdoulaye Wade soutenait un autre candidat, Amadou Kane, le patron de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Sénégal (Bicis). Mais aussi parce que ses pairs n’ont pas apprécié que Kérékou n’ait pas préalablement consulté Boni Yayi, qui lui succédera à la tête du Bénin le 6 avril. D’autant que ce dernier, qui dirigea la BOAD jusqu’à la veille de son entrée en lice dans la campagne présidentielle, avait suspendu Agossa de son poste de chargé de mission à la vice-présidence de l’institution. Après cet échec, Kérékou n’a pas davantage réussi à faire élire Cosme Sehlin, son ministre des Finances.
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