Tchad-Mali : pourquoi deux poids, deux mesures, par François Soudan
Contrairement à la junte malienne, le Conseil militaire que dirige Mahamat Idriss Déby Itno est pour l’instant largement épargné par les critiques de la communauté internationale. À cela plusieurs raisons, dont le « pré-dialogue inclusif » entre le pouvoir et les groupes politico-militaires tchadiens qui doit s’ouvrir au Qatar dans les jours à venir.
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François Soudan
Directeur de la rédaction de Jeune Afrique.
Publié le 26 février 2022 Lecture : 3 minutes.
À mi-chemin de la première séquence d’une transition de 18 mois (renouvelable une fois) et à moins de deux mois du premier anniversaire de l’accession de Mahamat Idriss Déby Itno au pouvoir, c’est une conférence cruciale qui devrait s’ouvrir à Doha, au Qatar. Présenté à N’Djamena comme un « pré-dialogue inclusif » et placé sous la houlette de l’ancien président Goukouni Oueddei, ce rassemblement de près de 300 participants issus de la diaspora, dont 59 groupes politico-militaires venus de Libye, du Soudan, de la Centrafrique, du Sénégal et de divers pays européens, rappelle à qui l’aurait oublié que, depuis l’indépendance, l’opposition est au Tchad avant tout une question armée. De sa réussite ou de son échec dépendra donc largement le destin du Dialogue national tant attendu par les Tchadiens et désormais prévu pour le 10 mai prochain.
Circonstances différentes
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