Maroc-Algérie : pourquoi le royaume se dote d’une zone militaire à sa frontière orientale
Dans un contexte de fortes tensions avec Alger, les Forces armées royales (FAR) ont récemment inauguré la « zone Est », à la frontière orientale du royaume. Confiée au général de division Mohammed Miqdad, qui bénéficie de la confiance du Palais, cette nouvelle région militaire est censée offrir plus de fluidité et de liberté d’action à l’armée. « Jeune Afrique » fait le point.
Le 5 janvier a eu lieu à Errachidia la cérémonie d’investiture du premier commandant de la Zone Est, le général de division Mohammed Miqdad. L’événement a été présidé par le général de corps d’armée Belkhir El Farouk, lui-même nommé le 13 septembre 2021 au poste d’Inspecteur général des Forces armées royales (FAR), une désignation qui s’est accompagnée de l’annonce par les FAR de la création d’une nouvelle zone militaire, située près de la frontière algérienne.
A priori, rien ne prédestinait ce Doukkali originaire d’El Jadida, issu d’une famille sans tradition militaire spécifique, à un tel parcours. Pour Abdelhamid Harifi, chercheur dans le domaine de la défense, cette nomination est le couronnement d’une « brillante carrière militaire ». Diplômé de l’Académie militaire de Meknès, Mohammed Miqdad a rejoint les rangs des FAR dans les années 1980.
Vétéran taiseux et loyal
Mohammed Miqdad a participé à la guerre du Sahara opposant le Maroc au Polisario et œuvré à la construction du mur des sables, achevé en 1987. Ce vétéran, blessé à plusieurs reprises au cours d’opérations militaires dans la région Sud, a même « survécu à l’explosion d’une mine terrestre », selon une source sécuritaire.
La revue des FAR, rapportant l’information dans son dernier numéro, a insisté sur « la confiance placée en lui » par le roi Mohammed VI, chef d’état-major. Ceux qui ont côtoyé le général Miqdad décrivent un homme qui « travaille en silence et avec dévouement ».
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