et inquiète les chancelleries
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Ce même Jean-Pierre Bemba, que le dernier sondage national, réalisé fin 2005 par l’institut Berci, créditait d’un peu moins de 10 % des intentions de vote (contre 36 % à Joseph Kabila et 24 % à Étienne Tshisekedi, dans l’hypothèse où ce dernier se présenterait), pose problème aux chancelleries occidentales à Kinshasa. Elles s’inquiètent de ce que fera l’actuel vice-président, dont le parti, le MLC, a enregistré ces derniers mois de nombreuses défections – dont celles de la moitié de ses députés et de ses cadres importants comme Olivier Kamitatu, Alexis Thambe Mwamba, Lunda Bululu et José Endundo – en cas de défaite majeure à l’élection. Bemba dispose en effet de quatre cents hommes à l’intérieur de sa concession de Kinshasa, qui borde le fleuve Congo et avoisine la résidence de l’ambassadeur de France. Et d’un millier d’autres dans une ferme à Maluku, à 60 km de la capitale. Caractéristique commune de ces miliciens : ils sont aussi lourdement armés que mal payés et entretenus. « Les risques d’affrontement entre ces hommes et ceux de la Garde républicaine de Joseph Kabila sont réels », confie un ambassadeur européen. La mission primordiale du contingent franco-allemand de 1 500 hommes (dont 400 Français stationnés à l’aéroport de N’Djili), qui sera pour l’essentiel prépositionné au Gabon et dont le déploiement est prévu début juin, sera donc de parer à ce genre de situation, à Kinshasa même. Et de procéder au besoin à la sécurisation des expatriés qui y vivent, voire à celle des Casques bleus onusiens.
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