Corruption : Londres grondé par les siens

Publié le 3 avril 2006 Lecture : 1 minute.

« Si nous voulons que les dirigeants et les citoyens africains nous prennent au sérieux quand nous condamnons la corruption, nous devons régler le problème avec eux. » La recommandation est extraite d’un rapport du groupe parlementaire britannique pour l’Afrique, le Africa All-Party Parliamentary Group, publié le 29 mars. Le Royaume-Uni s’étant posé comme le chef de file de la communauté internationale en matière de soutien au développement africain – par le biais notamment de la Commission pour l’Afrique créée par Tony Blair en février 2004 -, les auteurs du rapport réclament des dirigeants britanniques qu’ils assument leurs responsabilités en jouant un rôle moteur dans la lutte contre la corruption – sur le continent et ailleurs – et le blanchiment d’argent africain. Le constat dressé par le document est implacable : quelque 150 milliards de dollars, soit le quart du PIB africain, quittent chaque année le continent par des voies illégales. Les deux techniques les plus utilisées sont le blanchiment par le biais de sociétés écrans et les fausses factures. Beaucoup de chemin reste donc à faire. Principales recommandations du rapport : nouvelles lois anticorruption et liste noire des entreprises corrompues, quelle que soit leur nationalité.

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