Niger : les plans de Mohamed Bazoum après le retrait de Barkhane du Mali

Le président nigérien a réuni ce 25 février une « conférence des cadres » à Niamey, pour évoquer la sécurité au Sahel. Il en a surtout profité pour préparer ses troupes au redéploiement à venir des forces françaises et européennes.

Mohamed Bazoum (Niger), président de la Republique, dans son bureau du palais présidentiel, lors d’une interview accordée à Jeune Afrique, le 8 novembre 2021. © Vincent FOURNIER pour JA.

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Publié le 25 février 2022 Lecture : 3 minutes.

Son discours était très attendu, en témoigne l’affluence des députés, leaders de la société civile, chefs religieux et autres directeurs d’administration aux entrées du centre de conférences Mahatma Gandhi, à Niamey, ce 25 février. Le chef d’État nigérien Mohamed Bazoum avait convié les « cadres » de son pays afin de leur expliquer sa stratégie sécuritaire, après le retrait du Mali des forces française Barkhane et européenne Takuba.

Le président s’est exprimé pendant environ une heure et trente minutes. Pédagogue, il a répété être favorable à l’accueil d’unités de Barkhane et de Takuba en territoire nigérien. Plusieurs bases devraient ainsi être installées le long de la frontière avec le Mali, dans la région de Tillabéri. Le chef de l’État n’a cependant pas donné de détails concernant ces dispositifs, qui seront décidés conjointement par les responsables militaires nigériens et français.

S’assurer le vote à l’Assemblée

« C’est un exercice de pédagogie politique. [Mohamed Bazoum] aurait pu imposer sa décision par décret, mais a choisi de s’expliquer et d’impliquer les cadres », souligne un proche de la présidence. Le chef de l’État a réaffirmé qu’il craignait que le Mali ne devienne un sanctuaire pour les groupes jihadistes, après le départ des forces françaises et européennes du pays.

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