« Une sorte de paravent »

Footballeur français. Membre du Haut Conseil à l’intégration.

Publié le 3 mars 2008 Lecture : 1 minute.

« La nomination de trois femmes d’origine africaine au gouvernement est pour moi une sorte de paravent. Comme si être noire ou maghrébine suffisait à résoudre tous les problèmes. L’arrivée de Harry Roselmack au journal de 20 heures de TF1 a provoqué la même effervescence. Le battage médiatique qui entoure ces exceptions montre que les Français ont aujourd’hui encore du mal à considérer les Noirs sur un pied d’égalité. Quand on me parle d’immigration choisie, cela me fait sourire. L’immigration a toujours été choisie. Depuis les origines des rapports de la France avec l’Afrique. Au temps de l’esclavage, ne sélectionnait-on pas les Noirs les plus aptes ? Mais que connaît Sarkozy de l’Afrique ? Son discours profondément insultant à Dakar en juillet dernier prouve son inculture. Mais au moins son attitude a-t-elle le mérite d’être claire ! D’ailleurs, pour se faire élire, il n’a pas hésité à surfer sur les positions du Front national On voit bien que l’image des Africains s’est dégradée, puisqu’on va aujourd’hui jusqu’à autoriser des tests ADN pour s’assurer de la véracité de leurs liens familiaux. À l’instar des féministes dans les années 1960, il est temps que les Noirs français fassent entendre leur voix et revendiquent leur droit au respect et à la dignité. C’est aux Noirs de réagir. »

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