Les raisons de leur choix

Publié le 3 mars 2008 Lecture : 1 minute.

Chérubin Mavoungou
35 ans, responsable commercial, d’origine congolaise (Brazza)
« Je ne pense pas que la question de l’immigration choisie soit un problème en soi. Depuis toujours, la France a été une terre d’accueil pour les opprimés. On ne peut pas le nier. Par contre, elle doit démontrer que l’immigration constitue, pour elle, une chance. Elle doit donner l’exemple et, à ce titre, je trouve que la nomination de Rama Yade, Fadela Amara et Rachida Dati au gouvernement prouve que des personnes issues de l’immigration (de la deuxième ou troisième génération) ont su s’intégrer et, mieux encore, réussir au plus haut niveau. »

Sandra Kennou
33 ans, directrice marketing, d’origine tunisienne
« Il était nécessaire de revoir en profondeur la politique d’immigration française. Reste à voir ce que cela va donner, mais je suis sûre qu’une immigration maîtrisée peut conduire à une intégration réussie. La nomination de Rachida Dati, Rama Yade et Fadela Amara dans le gouvernement, je trouve que c’est une excellente idée, certains gouvernements auraient dû y penser plus tôt. C’est encourageant. »

la suite après cette publicité

Hamidou Traoré
45 ans, commerçant, d’origine sénégalaise
?« Dati, Amara et Yade servent juste à amuser la galerie. Car la politique d’immigration de Nicolas Sarkozy est toujours aussi sévère. Depuis son arrivée au pouvoir, c’est systématique : presque tous les matins, dans les gares de Paris, les policiers contrôlent des voyageurs sélectionnés sur leur faciès. Une fois que le compte est bon, ils s’en vont. Mais lorsqu’ils n’ont pas atteint leur objectif, ils vont chercher les étrangers chez eux. Même Charles Pasqua [ministre de l’Intérieur de 1986 à 1988 et de 1993 à 1995, NDLR] n’avait pas osé faire cela. »

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires