Katoucha s’est noyée, mais comment ?
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Dans la matinée du jeudi 28 janvier, une personne affirmant être un témoin direct a prié la famille de Katoucha Niane (47 ans), disparue depuis le 2 février, d’informer la police qu’elle était prête à faire des révélations sur l’enlèvement dont l’ancien top-modèle aurait été victime. Mauvais plaisant ou tentative de chantage ? En tout cas, incroyable coïncidence. Car ce même jour, vers midi, le corps d’une jeune femme africaine portant des vêtements de soirée et chaussée de bottes a été découvert flottant dans la Seine, à la hauteur du pont du Garigliano, à environ 2 km en aval de la péniche où Katoucha vivait. Le lendemain matin, l’enquête a permis d’identifier formellement la dépouille.
Restent à déterminer les circonstances de la mort : suicide, noyade après une chute accidentelle ou meurtre camouflé en noyade ? L’autopsie pratiquée dans la soirée a conclu à une « submersion rapide sans trace de violence ». Des examens complémentaires vont être entrepris. Reste aussi à découvrir pourquoi ceux qui ont raccompagné Katoucha jusqu’à sa péniche, alors qu’elle était visiblement en mauvaise forme physique à l’issue d’une soirée copieusement arrosée, n’ont pas veillé à ce qu’elle franchisse saine et sauve les quelques mètres en surplomb de la Seine qui la séparaient de la porte de sa demeure.
Selon le père de Katoucha, le Pr Djibril Tamsir Niane, qui est à Paris depuis trois semaines, toutes ces formalités prendront encore quelques jours. Aucune décision concernant les obsèques ne pourra être prise d’ici là. « J’ai demandé à la mère de Katoucha, restée à Conakry, de venir sans délai à Paris, explique-t-il. J’aimerais que nous puissions ramener rapidement le corps à Conakry afin que les obsèques aient lieu là où elle est née. »
La Matinale.
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