Burkina Faso : début des assises nationales pour déterminer la durée de la transition
Les assises nationales pour déterminer la durée de la transition au terme de laquelle le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba rendra le pouvoir au civil vont se tenir à partir de lundi. Une commission mise en place par la junte propose un délai de 30 mois avant un retour à l’ordre constitutionnel.
« La durée de la transition sera définie lors des assises nationales qui se tiendront le 28 février avec l’ensemble des forces vives de la nation. Nous allons déterminer de manière responsable la durée de la transition », a déclaré lors d’une conférence de presse le lieutenant-colonel Naon Daba, membre du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR, organe dirigeant de la junte).
Mercredi, une commission technique mise en place par la junte a proposé une transition de 30 mois avant un retour à l’ordre constitutionnel, dans un rapport remis au lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, investi président du Burkina Faso le 16 février dernier après avoir mené le coup d’État ayant conduit à la chute de Roch Marc Christian Kaboré.
Reconquérir le territoire
« Ces assises s’inscrivent dans la logique de prendre en compte les aspirations du peuple burkinabè », a expliqué le lieutenant-colonel Naon Daba, précisant que la durée proposée par la commission n’est pas figée. « Selon nous, deux ans (de transition) requièrent un certain nombre de préalables », a-t-il indiqué, précisant que « les assises nationales constitueront le socle fondamental à partir duquel nous garantirons la victoire » dans la lutte antijihadiste.
« Bien entendu, nous sommes dans cette lutte depuis bien longtemps. Les acquis, nous allons les renforcer, les lacunes et gaps, nous allons les combler mais avec toutes les forces », a-t-il ajouté.
« Quand nous aurons progressivement atteint une certaine montée en puissance, nous pourrons garantir que les pans de notre territoire qui sont occupés par l’adversaire seront donc réoccupés et reconquis afin de permettre aux populations déplacées de revenir sur leurs terrains », a assuré l’officier supérieur.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qui a suspendu le Burkina Faso de l’organisation le 28 janvier en raison du coup d’État, avait demandé aux nouvelles autorités de présenter un calendrier « raisonnable pour le retour à l’ordre constitutionnel ».
Avec AFP
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