Pourquoi les mollahs sont toujours là

Alors que le régime laïc irakien tremble sur ses bases, la République islamique semble résister à l’épreuve du temps.

Publié le 4 mars 2003 Lecture : 14 minutes.

«Liberté, indépendance, République islamique ! » C’est le slogan que les Iraniens massés par milliers sur le tarmac de l’aéroport de Téhéran ont scandé pour accueillir l’imam Khomeiny à sa descente d’avion, le 1er février 1979. Le régime mégalomane du chah d’Iran s’effondrait en direct. Le monde assistait, médusé, au triomphe d’une révolution insolite, accomplie par des jeunes déshérités galvanisés par les incantations d’un vieux patriarche religieux exilé en Irak puis en France. L’islam politique venait de s’inviter au banquet de l’Histoire.
Mélange détonnant de socialisme, de religion, de tiers-mondisme et de nationalisme, la Révolution iranienne a d’abord soulevé un immense élan de sympathie, rapidement brisé par les outrances des inconditionnels de l’imam. Aujourd’hui, partout ou presque, elle fait office de repoussoir. La liste des griefs formulés à l’endroit des mollahs est éloquente : tentatives de déstabilisation des pays musulmans orchestrées sous couvert « d’exportation de la Révolution », soutien au terrorisme international, fatwa contre Salman Rushdie, interprétation réductrice de la charia, faillite économique, corruption…
Pourtant, le système instauré voilà vingt-quatre ans ne donne aucun signe de faiblesse ; il a survécu à une guerre de huit ans (déclenchée en septembre 1980 par l’Irak), à la mort de Khomeiny, son charismatique inventeur, à la spectaculaire contestation démocratique des années 1997-2001… Le personnel politique de 1979 est toujours en place. Le système idéologique révolutionnaire, malgré des dogmes désuets et des slogans qui ne mobilisent plus personne, reste intangible. Et une victoire (aujourd’hui bien improbable) des « réformateurs » du président Khatami sur les « conservateurs » de la mouvance Rafsandjani ne changerait rien à l’affaire. Le régime est solide, voire « indéboulonnable ». Peut-être parce que le vrai bilan de l’expérience révolutionnaire iranienne est plus nuancé et contrasté que les commentateurs s’accordent à le penser. Pour mieux cerner ce moment de rupture majeure dans l’histoire contemporaine, nous avons choisi de passer en revue quatre domaines fondamentaux : la politique étrangère, l’économie, la démocratie et les libertés, et, enfin, le rôle de la femme dans la société.

Politique étrangère : de la passion à la raison

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La Révolution islamique a permis aux Iraniens de régler leurs comptes avec les grandes puissances. Mohamed Reza Chah, le dernier empereur de Perse, se plaisait à camper le rôle de « gendarme du Golfe », traitant d’égal à égal avec les maîtres du monde. Mais, aux yeux de ses protecteurs comme à ceux de son opinion publique, le dictateur n’était rien de plus que le dirigeant d’un État vassal. Traumatisés par les humiliations du XXe siècle, les Iraniens se sont jetés dans les bras de Khomeiny, le contempteur du « Grand Satan » américain. Et, quel que soit le jugement qu’ils portent sur son action intérieure, ils lui savent gré d’avoir restauré une indépendance nationale bafouée plusieurs décennies durant : intrusions des armées russe et soviétique à chaque conflit mondial, destitution par les Britanniques, en 1941, de Reza Chah, le fondateur de la dynastie Pahlavi, renversement par la CIA, en 1953, de Mossadegh, le Premier ministre nationaliste…
En prenant d’assaut l’ambassade des États-Unis, en novembre 1979, et en retenant en otages les diplomates américains pendant quatre cent quarante-quatre jours, les étudiants fondamentalistes du Hezbollah, qui agissaient avec la bénédiction de Khomeiny, ont assouvi le désir de vengeance de tout un peuple. En ridiculisant la première puissance du monde, les Iraniens se sont affirmés sur la scène internationale. Et qu’importe s’ils ont échoué à exporter ailleurs leur modèle. Par terroristes interposés, ils ont continué d’infliger, pendant plus de dix ans, des coups terribles au « Grand Satan » et à ses alliés occidentaux et arabes. L’utilisation pragmatique de l’arme terroriste a aussi permis aux Iraniens d’arracher des livraisons d’armes et de libérer certains de leurs tueurs détenus à l’étranger. Et, contrairement aux illuminés d’el-Qaïda, les roués mollahs ne se sont jamais exposés à des représailles militaires définitives.
Assagis, les successeurs de Khomeiny sont parvenus à nouer des relations commerciales normales avec les Européens et les Russes. Mais ils restent sans réels partenaires stratégiques, et leur isolement coûte de plus en plus cher. Téhéran sait qu’il n’a rien à attendre des Arabes. La Ligue arabe vient d’adopter une résolution soutenant les revendications émiraties sur les îlots pétroliers d’Abou Moussa et Tomb, occupés par l’Iran. Le texte a recueilli l’unanimité. Même la Syrie, considérée jusque-là comme le seul allié fiable de Téhéran, a offert sa voix à la motion. Bachar el-Assad, qui multiplie les gestes de courtoisie en direction des Américains et des Britanniques, ne semble plus accorder beaucoup d’importance à ses amis iraniens.
Du côté des Républiques caucasiennes et d’Asie centrale issues de la désintégration de l’Union soviétique, le tableau n’est guère plus réjouissant. Ces jeunes nations, arrachées à l’orbite de Moscou, ont sombré dans celle de Washington. Même l’Arménie, l’amie historique, a fini par prendre ses distances. L’Azerbaïdjan, le Turkménistan et le Kazakhstan, pays riverains, avec la Russie, d’une mer Caspienne riche en pétrole et en gaz, se sont coalisés pour imposer un plan de partage des réserves – inspiré par les Américains -, très préjudiciable aux intérêts iraniens. Téhéran proposait que les réserves soient divisées en cinq parts égales, mais a été contraint d’accepter une clé de répartition au prorata du littoral occupé, qui lui donne droit à seulement 13 % des réserves de la Caspienne.
Les dirigeants de la République islamique sont persuadés que la rivalité avec l’Amérique dessert les intérêts supérieurs de la nation. Mais comment le dire sans perdre la face ? En 1997, l’élection du réformateur Khatami a fait naître l’espoir, vite déçu, d’une normalisation avec les États-Unis. Mais le soutien apporté par l’Iran au Hezbollah libanais, au Hamas et au Djihad islamique palestiniens constitue un contentieux irréductible entre les deux pays. Les conservateurs, farouchement opposés à un dégel, le savent, qui ne se privent jamais de jeter de l’huile sur le feu, ruinant les efforts de Khatami. De son côté, George W. Bush, en classant l’Iran dans son « axe du Mal », ne fait rien non plus pour calmer le jeu. Pourtant, dans l’intérêt des deux parties, un rapprochement serait souhaitable. La capacité de nuisance d’un Iran postislamiste qui a fait le deuil de ses velléités internationalistes est infiniment moindre que celle d’un Pakistan nucléaire qui menace tous les jours un peu plus de sombrer dans un talibanisme sans nuances. Ou que celle d’une Arabie saoudite, patrie d’Oussama Ben Laden, rongée par le wahhabisme. Les Américains, s’ils veulent « traiter » efficacement les « problèmes » concernant leur sécurité nationale, ont tout intérêt à s’accommoder de l’existence d’une « mollarchie » pôle de stabilité régionale.

Économie : la vraie faillite du régime

Économiquement, le bilan de vingt-quatre ans de gouvernement islamique est catastrophique. Les inégalités sont plus marquées qu’à l’époque du chah. Or l’aspiration à plus de justice sociale a été le moteur de la Révolution. Mais, avec le recul, celle-ci apparaît comme un tragique malentendu. Orchestrée au nom du socialisme et de l’islam par deux catégories sociales – les commerçants du Bazar et le petit clergé conservateur – avides de revanche sur une élite impériale occidentalisée, la Révolution a logiquement été confisquée par les réactionnaires. Les déshérités, en fait de promotion sociale, se sont retrouvés dans les tranchées, pour défendre la patrie contre l’agression irakienne. Et ceux qui ne sont pas morts en martyrs dans les marécages du Chott el-Arab ont réintégré la condition misérable dont ils pensaient que la Révolution les sortirait. Amers, orphelins d’un Khomeiny qu’ils ont idolâtré jusqu’au bout, ils sont aujourd’hui désemparés. Les autres, c’est-à-dire les 30 % d’Iraniens nés après 1979, n’ont pas connu d’autre régime que cette République islamique dévoyée. Comme leurs aînés, ils ont aspiré au changement et cru en la révolution de velours des premières années Khatami. Et ont rapidement déchanté.
Les proches de Hachemi Rafsandjani, ancien président de la République (1989-1997) et chef de file des conservateurs, ont accumulé des fortunes colossales. La corruption a pris une ampleur dramatique. Le chômage, officiellement de 13 %, frappe en réalité entre 27 % et 30 % des actifs. La criminalité a explosé. Et la toxicomanie, malgré une impitoyable répression, fait des ravages. Frontalier de l’Afghanistan, le premier producteur mondial de pavot, l’Iran compterait entre 2 millions et 3 millions d’héroïnomanes. Enfin, la prostitution, bannie par les sourcilleux gardiens de l’ordre moral islamique, est de retour. Vêtues d’un tchador qui ne trompe personne, les filles de joie proposent en pleine rue leurs services aux automobilistes.
En 1997, les réformateurs héritent d’une situation désastreuse, avec une dette extérieure de 27 milliards de dollars, un déficit budgétaire supérieur à 10 % et une inflation avoisinant les 20 %. La remontée des cours du baril de pétrole a permis de redresser les fondamentaux économiques, d’éponger la dette et de redistribuer un peu l’argent de la rente pour faire baisser la pression sociale. Mais le feu couve. L’Iran n’est pas à l’abri d’un brutal retournement des prix du brut, une fois la crise irakienne terminée. Les réformes structurelles indispensables n’ont pas été engagées. Les lois sur les investissements (hors hydrocarbures) sont anachroniques, et les étrangers ont déserté le pays. La diaspora, forte de plusieurs millions de personnes, dont une grande partie vit aux États-Unis et dont la fortune se chiffre à plusieurs dizaines de milliards de dollars, rechigne à investir en Iran : en l’absence de visibilité politique et de sécurité juridique, le risque est trop élevé. En fait, le timide processus de libéralisation se heurte à la résistance des conservateurs. Comme les dirigeants des fondations religieuses et révolutionnaires, qui contrôlent 40 % du PIB non pétrolier et comptent des ramifications dans tous les secteurs d’activité. Et aussi le Bazar – terme désignant à l’origine le quartier commerçant, traditionnellement proche du clergé conservateur -, c’est-à-dire les anciens bazaris actifs dans « l’import-export ». La surface financière du Bazar est estimée à 500 milliards de dollars. « L’économie reste orientée vers le secteur de la distribution, explique Azadeh Kian-Thiébaut, professeur à Paris-VIII, et elle fonctionne au profit des bazaris, qui sont pour cette raison les « sponsors » des conservateurs. Résorber le chômage suppose un changement d’orientation, afin de favoriser l’investissement dans le secteur productif au détriment de la spéculation. En l’état actuel des rapports de force, c’est difficile à imaginer. »

Les paradoxes de la démocratie de droit divin

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La Révolution a instauré un étrange régime, la « démocratie de droit divin ». Elle s’est d’abord traduite, entre 1979 et 1983, par l’élimination de tout ce qui pouvait ressembler à un opposant. « L’épuration » hante toujours les mémoires : elle a fait des dizaines de milliers de victimes. Mais, après la mort de Khomeiny, en juin 1989, une forme originale et ambiguë de démocratie a commencé à s’épanouir en Iran. Ses limites sont connues et tiennent surtout au rôle central attribué au Guide suprême, chef de l’État non élu qui détient l’essentiel des pouvoirs et peut contrecarrer tous les projets présidentiels ou gouvernementaux. Il n’empêche. En dépit de son caractère imparfait, le système iranien est le plus démocratique de la région. Même si les candidats sont cooptés, même si la campagne est souvent émaillée de violences, les élections sont libres et précédées d’un vrai débat. Bien sûr, Khatami n’a pu répondre aux attentes des 70 % d’Iraniens qui ont voté en sa faveur, et son programme de « réformes graduelles » a dû être remisé dans les cartons, en attendant des jours meilleurs. Le président a cru qu’il pourrait, en s’appuyant sur le peuple, changer les rapports de force, mais s’est heurté au barrage des conservateurs. À chaque fois qu’il a subi une rebuffade, il a calmé ses partisans surexcités, et personne n’a songé à le lui reprocher. Car tous les Iraniens savent qu’un dérapage précipiterait un affrontement avec les miliciens, qui tournerait immanquablement à l’avantage des durs. Au bout de vingt-quatre ans de Révolution, ils aspirent d’abord à la paix et savent gré à Khatami de l’avoir compris. De toute façon, il n’y a pas de solution de rechange. Le président a accéléré la transformation de la société. Ce qui restait de la chape de plomb a volé en éclats, et la parole a été libérée. Les dogmes les plus ancrés n’échappent plus à la critique. La presse a gagné son indépendance et continue à survivre malgré les interdictions. Et des religieux eux-mêmes commencent à dénoncer la confusion voulue par Khomeiny entre les pouvoirs spirituel et temporel. Les intellectuels aussi peuvent exercer leur magistère, à condition d’accepter les règles du jeu. « En Iran, on écrit, on publie, et ensuite, si les textes sont subversifs, on est emprisonné, explique un exilé. C’est déjà mieux que dans le monde arabe où on a le droit d’écrire et d’être emprisonné, mais pas celui de publier… » La culture de la transgression marque des points tous les jours, notamment chez les jeunes. Les paraboles ont beau être interdites, elles fleurissent sur les toits des immeubles. L’Iran vit à l’heure du monde, et s’en cache de moins en moins. Madonna, Britney Spears ou Shakira, idoles impies, y sont aussi populaires qu’ailleurs. La culture occidentale, « dépravée et perverse », diabolisée et expulsée du champ public, a trouvé refuge dans les chaumières. Le projet culturel des mollahs est un échec retentissant. La modernité américaine est plébiscitée. Cassettes vidéo de films hollywoodiens, de concerts de rock, caisses d’alcool, réunions mixtes, filles tête nue, maquillées, dansant avec des garçons : tout est possible à Téhéran. Mais se divertir n’est pas sans risques. Aucune maison n’est à l’abri d’une descente de Bassidjis, les miliciens islamistes fanatisés ou – le plus souvent – véreux. La multiplication des interdictions a fait exploser le marché des indulgences. Les Bassidjis fermeront les yeux contre une liasse de billets. Les châtiments corporels – les coups de fouet – infligés aux « dépravés » pris en flagrant délit peuvent être négociés. La morale islamique dévoile alors son vrai visage : celui d’une juteuse entreprise d’extorsion de fonds. En votant massivement pour Khatami, les jeunes espéraient gagner un peu de tranquillité. Aujourd’hui, c’est moins la plénitude de leurs droits politiques que le respect de leurs libertés privées qu’ils revendiquent. La jeunesse veut simplement respirer.

Femmes : la liberté par le voile ?

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Dire que le puritanisme des mollahs a permis l’émancipation de la femme serait évidemment excessif. Mais réduire la condition des femmes au triptyque « tchador, polygamie, lapidation » le serait tout autant. La République islamique a échoué à marginaliser le rôle des femmes dans la société, pour une série de raisons qui tiennent aussi aux circonstances et à la dynamique propre d’un mouvement révolutionnaire massivement soutenu par les Iraniennes. Quand elles sont descendues dans la rue pour participer aux manifestations monstres, en 1978, elles n’imaginaient certes pas qu’elles préparaient le terrain à des religieux réactionnaires qui allaient s’empresser de les dépouiller de l’essentiel des droits dont le chah les avait dotées. La « vie à l’occidentale » étant un privilège réservé aux aristocrates et aux femmes de l’intelligentsia, la revendication formulée par les révolutionnaires, à savoir l’obligation légale faite à toutes les Iraniennes de ne sortir en public que revêtues du tchador, ne posait pas véritablement problème. Rares étaient les insoumises issues des campagnes ou des classes populaires. Mais rares étaient celles qui pensaient que les mesures phares du gouvernement islamique allaient consister à les rabaisser à une condition d’éternelles mineures, mariables et corvéables à merci. Passé le choc initial, les femmes ont commencé à s’organiser – et à réagir. En exploitant les failles d’un discours globalement rétrograde, mais structuré autour de la notion d’égalitarisme. La mixité a été immédiatement abolie dans les écoles. Pour les jeunes filles des milieux modestes, ce fut une chance inespérée d’accéder au savoir, un droit qui ne pouvait être décemment refusé. Beaucoup de parents, qui n’auraient jamais accepté autrement de laisser leurs filles aller à l’école ou à l’université, ont été rassurés par la stricte séparation des sexes imposée par les mollahs. Les femmes se sont engouffrées dans la brèche. L’alphabétisation des filles leur a ensuite permis de prétendre à des places dans la vie active, au sein de l’administration notamment. Là encore, hormis dans le cas des postes à responsabilité – police, magistrature, etc. – réservés aux hommes, impossible pour le régime de refuser. D’autant que le tchador, rendu obligatoire en 1981, était censé garantir la limitation du risque d’adultère sur le lieu de travail. Les bouleversements provoqués par la guerre ont achevé de rendre le processus de participation des femmes à la vie sociale irréversible. Leurs maris et leurs fils partis sur le front, les Iraniennes se sont retrouvées dans l’obligation de gagner leur autonomie. Si beaucoup de droits féminins ont été abolis, le droit de vote, en revanche, leur est resté acquis. « Les islamistes ont sollicité les femmes, avant et après 1979, explique Kian-Thiébaut, pour donner une caution aussi large que possible à la Révolution, et ensuite à la mobilisation patriotique contre l’Irak. Sans le vouloir, ils ont favorisé la conscientisation politique des femmes, qui ont pris l’habitude de participer à la vie publique. De réfléchir, de militer, de voter, de se porter candidates. L’Iran est l’un des pays musulmans où le nombre de femmes parlementaires est le plus élevé. Et maintenant, elles revendiquent l’égalité des droits sur la base d’une lecture féministe du Coran. Et s’attaquent même à la polygamie, partant du principe qu’un homme peut difficilement se montrer équitable avec ses quatre épouses, comme le recommande le Livre saint. » Khatami doit énormément aux Iraniennes, qui ont massivement voté en sa faveur. En s’abstenant d’en nommer une à la tête d’un ministère, il a déçu. Les féministes ne se sont pas résignées pour autant. Même si elles savent que le chemin à parcourir est semé d’embûches. Beaucoup voudraient qu’on leur laisse choisir de porter ou non le tchador, mais cette demande est difficile à formuler publiquement, le Coran étant malheureusement très explicite sur le sujet. En attendant, les femmes résistent passivement, en prenant des libertés avec les obligations du code moral islamique : maquillage ostentatoire, mèches de cheveux dépassant du voile, audaces vestimentaires… Khomeiny doit déjà se retourner dans sa tombe.

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