Orascom cible le Maghreb
L’opérateur se réorganise en Afrique et au Moyen-Orient.
Publié le 4 mars 2003 Lecture : 1 minute.
A peine un mois après avoir lancé officiellement son service de téléphonie mobile dans le pays, Orascom Tunisie affiche un premier bilan satisfaisant. L’opérateur estime avoir dépassé les 100 000 abonnés sur le Grand Tunis, pratiquement le double de ce qu’il prévoyait. Dans ces conditions, il compte dépasser, avant la fin du trimestre, l’objectif fixé de 150 000 clients grâce à la mise en service de réseaux à Sousse et à Sfax, les deux principales autres villes côtières du pays. « À ce rythme, on peut passer la barre des 500 000 sur l’ensemble de l’année », indique-t-on au siège d’Orascom Tunisie, qui commercialise son service sous la marque Tunisiana, en association avec la compagnie privée koweïtienne Watanya. En Algérie, sous le label Djezzy, Orascom indique avoir franchi le cap des 150 000 abonnés au troisième trimestre 2002.
Les deux marchés d’Afrique du Nord font partie du noyau dur sur lequel le holding égyptien Orascom se concentre. La compagnie est en train de se désengager de ses autres filiales africaines et du Moyen-Orient. C’est ainsi qu’elle est entrée, en 2002, dans une longue procédure visant à se dégager de ses filiales Telecel, qui opèrent en Afrique subsaharienne, notamment en Côte d’Ivoire, au Zimbabwe et en République démocratique du Congo. Elle vient, par ailleurs, de céder à la compagnie koweïtienne Mobile Telecommunications Company (MTC), le 19 janvier, les 91,6 % de parts qu’elle détenait dans le capital de Jordan Mobile Telephone Services Company (Fastlink). L’opération, qui lui a rapporté 424 millions de dollars, lui a permis de payer sa dette auprès de ses fournisseurs d’équipements, parmi lesquels Alcatel, Siemens et Motorola. Elle lui a aussi donné les moyens de financer le reste de ses opérations et de reprendre la part détenue par Fastlink dans le capital d’Orascom Algérie.
Pour Naguib Sawiris, patron du holding Orascom, c’est maintenant le temps de la concentration des moyens sur les marchés en forte croissance ou performants en Égypte, au Pakistan, en Algérie et en Tunisie.
