Néjib Chabbi candidat à la candidature
Le secrétaire général du Parti démocratique progres siste veut briguer la magistrature suprême en 2004. En espérant obtenir la révision de la loi électorale.
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Réuni, le 23 février, à Tunis, le comité central du Parti démocratique progressiste (PDP, opposition) a décidé de présenter la candidature de son secrétaire général, Me Néjib Chabbi, à l’élection présidentielle de novembre 2004.
C’est Me Chabbi lui-même qui a annoncé cette décision au cours d’une conférence de presse tenue le 26 mai, au siège de son parti. Pourquoi cette annonce prématurée ? Réponse de l’intéressé : « Nous espérons mettre à profit les dix-huit mois qui nous séparent de cette échéance pour essayer de réunir les conditions de liberté et de transparence requises à sa réussite, à savoir la réforme de la loi électorale, la révision du code de la presse, l’amendement des lois régissant les libertés publiques et la promulgation d’une loi d’amnistie générale. »
Un projet de loi constitutionnel actuellement à l’examen à la Chambre des députés exige des candidats à l’élection présidentielle qu’ils soient issus de partis représentés au Parlement. Ce n’est pas le cas du PDP. Cette candidature risque donc de ne pas être retenue. Commentaire de Me Chabbi : « Même s’il vise à désigner préalablement les candidats potentiels à la prochaine élection présidentielle, l’amendement constitutionnel en cours n’empêche aucun citoyen tunisien d’exercer son droit de se porter candidat à la magistrature suprême. »
Le secrétaire général du PDP réussira-t-il à obtenir le parrainage d’une trentaine de grands électeurs (députés ou présidents de conseils municipaux) pour faire valoir sa candidature, comme le stipule la Constitution ? « Nous avons adressé une lettre aux membres de la Chambre des députés pour attirer leur attention sur le caractère abusif du critère retenu pour permettre à un parti de désigner son candidat : celui d’être représenté au Parlement. »
Pour contourner cet écueil, le PDP a proposé l’adoption du parrainage du candidat par 7 500 électeurs, comme au Portugal, « un pays proche de la Tunisie par la géographie, le niveau de développement et le nombre de la population (10 millions d’habitants) ». Une requête qui a peu de chances d’être entendue.
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