Dockers en colère
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Les 326 employés du Port autonome de Cotonou (PAC) et les quelque 5 000 dockers de la Société béninoise de manutention portuaire (Sobemap) ont entamé, le 25 février à minuit, une grève générale de soixante-douze heures.
Un différend entre, d’une part, les deux syndicats – le Syntrapac et le Syntramap – et, d’autre part, le gouvernement béninois est à l’origine de ce deuxième arrêt de travail en cinq mois. Craignant une restructuration massive et des pertes d’emplois, les travailleurs s’opposent au plan de privatisation du PAC.
L’opposition des syndicats à une implication du secteur privé dans la gestion du PAC était la raison principale de la grève des 3 et 4 octobre 2002. À laquelle s’ajoute aujourd’hui le refus de voir la construction – et la gestion – d’un second port béninois par une entreprise privée.
Un contrat devait en effet être signé, courant janvier, entre le gouvernement du Bénin et l’entreprise française Bouygues. « Nous sommes tout à fait favorables à la construction d’un second port sur les côtes béninoises, afin de désengorger celui de Cotonou, explique Jean Loko-Gnanhungbe, le secrétaire général du Syntrapac. Mais le ministre des Travaux publics et des Transports a demandé au seul groupe Bouygues de prendre en charge le dossier, de la conception du projet jusqu’à la gestion du futur port. Nous refusons que celui-ci soit totalement privé. »
Le nouveau port devrait être construit non loin de Porto-Novo, près de la frontière avec le Nigeria.
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