Des armes au parfum
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Tout Héros de l’Union soviétique qu’il soit, Mikhaïl Kalachnikov continue de vivre dans un F2 à Ijevsk, à deux heures d’avion de Moscou. Toujours en forme à 83 ans, il ne perçoit qu’une petite retraite de fonctionnaire et n’a jamais touché un centime sur les ventes de son célébrissime AK-47. Le « kalach’ » est pourtant l’instrument de travail favori des professionnels de la gâchette – terroristes, gangsters, soldats ou rebelles. Le Mozambique l’a choisi pour emblème sur son drapeau, et le Hezbollah libanais en a fait le symbole de la lutte contre les infidèles. Depuis 1947, près de cent millions d’exemplaires ont été vendus, dans une cinquantaine de pays.
Une société allemande, la Marken Marketing International (MMI), a fini par s’aviser de l’injustice dont le vieil ingénieur est victime et a décidé de s’associer avec lui pour fabriquer toute une gamme de produits dérivés : parapluies (pas bulgares), montres et parfums. « Ces articles auront des qualités très proches de celles de mon fusil : fiabilité, facilité d’emploi, résistance », précise Kalachnikov.
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