Blix juge les efforts de Bagdad insuffisants
Pour le chef des inspecteurs en désarmement, la pression militaire est nécessaire pour obtenir l’application de la résolution 1441.
Publié le 4 mars 2003 Lecture : 1 minute.
Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire américain Time, à paraître le 3 mars, Hans Blix, chef des inspecteurs en désarmement de l’ONU, reconnaît « avoir des doutes sur la volonté irakienne de coopérer », le pays n’ayant toujours pas pris « la décision fondamentale de désarmer ». Mais il s’est également prononcé pour la poursuite des travaux des experts en soulignant que seul le Conseil de sécurité de l’ONU était habilité à mettre fin à des inspections qui « pourraient encore durer quelques mois ». Un délai déjà rejeté par l’administration Bush. Les inspecteurs en désarmement devaient remettre au Conseil de sécurité, durant le premier week-end de mars, un nouveau rapport de seize pages qui juge « très limités » les efforts de désarmement de l’Irak, estimant que « le pays aurait pu fournir davantage d’efforts pour mettre au jour des armes prohibées ou apporter les preuves tangibles de leur inexistence ».
Ces déclarations interviennent deux jours après l’expiration de l’ultimatum imposé à Bagdad par Hans Blix pour le démantèlement des missiles Al-Samoud-2. Après avoir réservé leur réponse, les autorités irakiennes ont finalement fait savoir, le 27 février au soir, dans une lettre adressée au chef des inspecteurs en désarmement par le général Amir el-Saadi, conseiller scientifique du président irakien, que « l’Irak accepte la demande de destruction des missiles et des autres éléments énumérés ». La Commission de contrôle, de vérification et d’inspection des Nations unies (Cocovinu) a précisé « être en contact avec les autorités irakiennes pour clarifier l’accord et commencer les mesures de destruction ». Cette annonce semble étayer les propos de Hans Blix, lorsque ce dernier déclare que « pour être efficaces, les inspections doivent être soutenues par la pression militaire ».
