Tout un symbole

Publié le 4 février 2003 Lecture : 1 minute.

C’est au Maghreb que Coca-Cola a fait ses premiers pas dans le monde arabe. Arrivée dans le sillage des GI’s américains, débarqués sur les rivages marocains en 1942, la boisson à bulles inventée le 8 mai 1886 par un pharmacien d’Atlanta y est devenue populaire dès la fin de la Seconde Guerre mondiale. Elle symbolisait, comme ailleurs, la modernité triomphante et le rêve américain. La première usine arabe d’embouteillage ouvre en Tunisie en 1949. Le Maroc suit rapidement, et des usines se montent dans les principales villes du pays dès le milieu des années cinquante.
En revanche, le reste du monde arabe a longtemps résisté aux avances de la firme d’Atlanta. Ostracisée parce que commerçant aussi avec Israël, elle a fait l’objet d’un boycottage plus ou moins respecté jusqu’au début des années quatre-vingt. Quand les interdictions sont tombées, Coca s’est lancée avec beaucoup d’agressivité à la conquête de ces territoires abandonnés à son rival historique Pepsi en investissant au total plus de 600 millions de dollars. Elle est vite devenue leader en Égypte, avec 60 % de parts de marché, grâce à une entente avec un partenaire local, le limonadier MAC. Des filiales ont ouvert, notamment en Jordanie, au Liban et en Arabie saoudite.
Le secteur des soft drinks arabes représente plus de 7 milliards de dollars, et il devrait connaître une croissance à deux chiffres pendant encore plusieurs années. Mouvements de boycottage ou non, Coca en reste le leader incontesté. Son activité dans la région a engendré, selon Coca France, la création de vingt mille emplois directs, dont deux cents en Palestine.

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