Jong-Wook Lee, de séoul à genève

Publié le 4 février 2003 Lecture : 1 minute.

Il était l’outsider, une position souvent synonyme de victoire à l’OMS. Cette subtilité n’a sans doute pas échappé à Jong-Wook Lee, médecin né à Séoul en 1945, qui fait partie des effectifs de l’agence depuis dix-neuf ans. Ce qui ne lui a pas laissé, selon lui, le temps d’apprendre la langue de Molière, qu’il parle « juste assez pour commander un repas ou aborder une dame », explique-t-il dans un français pourtant plus que correct.
Avant de diriger le département tuberculose de l’OMS, Lee y a exercé de nombreuses fonctions administratives et techniques. D’abord au bureau Pacifique de l’agence onusienne, où il a participé à la lutte contre la lèpre et la poliomyélite, puis auprès de Gro Harlem Brundtland, dont il a été conseiller principal en 1998 et 1999. Ensuite, il a travaillé au sein du programme mondial des vaccins, ce qui a développé chez lui, comme il l’explique, « un rapport particulier aux maladies infectieuses, notamment au sida ». De l’avis de tous, il aurait pourtant retenu essentiellement les leçons des postes administratifs. Sa bureaucratie est hors pair, sa technicité nettement moins bonne. Dans sa lettre d’intentions, il met d’ailleurs en avant sa « parfaite connaissance du système et de la réforme qui a été engagée ces cinq dernières années ». De sa pratique du terrain, aucune trace. Cet homme, père d’un enfant, est doté d’un humour à toute épreuve. Pour compenser un léger manque de charisme ? Réponse dans les cinq ou dix prochaines années. Car, puisqu’il affirme être en « parfaite santé et assez jeune pour servir encore longtemps l’OMS », il n’envisage sans doute pas de postuler à un autre emploi que celui qu’il vient de décrocher : la direction générale.

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