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Publié le 4 février 2003 Lecture : 1 minute.
Sous couvert de démocratieOù vote librement cette jeune femme musulmane ? « En Israël, la seule démocratie du Proche-Orient », nous dit cet encart publicitaire de l’Union progressiste des juifs de France (UPJP) paru en France à l’occasion des élections israéliennes. En Israël, où 1,3 million d’Arabes israéliens sont pratiquement des citoyens de seconde zone, qui ne bénéficient ni d’une réelle liberté d’expression (fin décembre 2002, leur plus important journal Sawt el-Haqq Wel-Hourriya, « la voix de la vérité et de la liberté », a été fermé par le ministre de l’Intérieur), ni de pleines libertés civiles, ni d’un système juridique équitable. En Israël, où ces Arabes ont aussi le droit de manifester librement, quitte à se faire mitrailler par la police, au prix d’une douzaine de morts. En Israël, où trois de leurs candidats à la députation, récusés par la Commission électorale, n’ont dû qu’à un pourvoi devant la Cour suprême de recouvrer le droit de se présenter. En Israël, où souffrent dans la Cisjordanie voisine, sous une occupation militaire brutale, 3,5 millions de leurs frères palestiniens et où l’on impose à Hébron un couvre-feu à 150 000 d’entre eux pour permettre le vote d’une poignée de colons extrémistes.
