Quelle différence ?

Publié le 2 octobre 2006 Lecture : 1 minute.

Il arrive fréquemment que l’on confonde PIB et PNB. Ces deux agrégats économiques sont certes proches, puisque le premier est inclus dans le second, mais ils n’ont pas la même signification ni la même portée.
Le produit intérieur brut (PIB) est la somme de la valeur « ajoutée » de tous les producteurs de biens et services – individuels, entreprises, administrations – résidant dans un pays, qu’ils soient nationaux ou étrangers. La valeur ajoutée, c’est la valeur finale d’un produit, moins la valeur des éléments intermédiaires achetés à d’autres producteurs (exemple : matières premières, demi-produits). À cela, on ajoute les taxes et on déduit les éventuelles subventions reçues. Le PIB ne comprend que les activités « formelles » (celles qui sont enregistrées auprès de l’administration fiscale). Le secteur « informel » (travail au noir, marché parallèle) existe dans tous les pays, développés et en développement. Seule son importance varie (de 10 % à 50 % du PIB formel, selon les cas).
Quant au produit national brut (PNB), il est égal au PIB plus ou moins le solde des revenus du travail et du capital. Il s’agit notamment des salaires, des intérêts, des dividendes et des loyers. Le solde est positif quand les flux entrants sont supérieurs aux flux sortants, négatif dans le cas contraire. Le PNB peut donc être égal au PIB (le solde des flux est zéro). Les pays qui investissent beaucoup à l’étranger ont un PNB largement supérieur au PIB (c’est le cas des États-Unis et du Japon). À l’inverse, ceux qui reçoivent beaucoup de capitaux étrangers ont un PNB plus faible, car les rapatriements de revenus sont importants. Certains pays peuvent compenser ces sorties grâce aux transferts d’argent effectués par leurs travailleurs à l’étranger (comme l’Égypte, la Tunisie ou le Maroc).

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