Guinée : le contre-la-montre de Mamadi Doumbouya
Six mois après le coup d’État, le chef de la junte se sait observé de toute part et pressé d’obtenir des résultats. Il a imposé son style et sa méthode, au risque de déplaire. Aujourd’hui, à Conakry, les décisions sont tranchées au sein d’un comité restreint, dont on ne connaît pas les membres. Et tant pis pour la transparence.
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Le colonel Mamadi Doumbouya le 17 septembre 2021, à Conakry, à l’issue d’une réunion avec les représentants de la Cedeao. © JOHN WESSELS/AFP
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Guinée : démocratie en apnée
Les institutions provisoires sont en place. L’activité économique se maintient. Mais tant que le calendrier fixant le retour des civils au pouvoir n’est pas établi, le pays tout entier retient son souffle.
Comment Mamadi Doumbouya dirige-t-il le pays ? La réponse tient tout entière dans la question qu’il a posée à l’un de ses proches avant de le nommer à son poste : « J’aurais pu mourir pour mon pays, le 5 septembre. Es-tu prêt à faire pareil ? » Mieux vaut répondre par l’affirmative si l’on veut faire partie de l’équipe du président. « Pour y participer, il est indispensable d’adhérer aux idéaux de la transition », confirme un ministre.
Avant cet ultime « rite de passage », le processus de sélection fait l’objet d’un soin minutieux, qu’il s’agisse de pourvoir des postes au sein des ministères ou au sein des institutions de la transition. Ces derniers mois, une montagne de CV a ainsi été passée au crible par l’entourage du colonel : Dansa Kourouma, le président du Conseil national de transition (CNT), Mohamed Béavogui, le Premier ministre, et le général à la retraite Aboubacar Sidiki Camara, dit Idi Amin, le ministre de la Défense. Leur principale mission ? S’assurer que les candidats présélectionnés sont « clean ». Pas question d’avoir dans l’équipe une brebis galeuse, dont on réaliserait trop tard qu’elle a été impliquée, de près ou de loin, dans de mauvais coups.
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