Ministres en accusation

Publié le 2 octobre 2006 Lecture : 1 minute.

« C’est une grosse affaire et le Premier ministre Hama Amadou est en mauvaise posture », estime un observateur nigérien faisant allusion aux accusations de corruption dans le secteur de l’éducation. Après avoir été limogés en juin dernier, le ministre de la Santé Ari Ibrahim, ancien titulaire de l’Éducation de base, et son successeur Harouna Hamani ont été entendus par les députés réunis en session extraordinaire les 27 et 28 septembre. Ils risquent un renvoi devant la Haute Cour de justice. Les détournements de l’aide étrangère affectée à l’éducation sont évalués à 1,1 milliard de F CFA par les autorités et à 1,5 milliard par le cabinet Deloitte. « Nous avons été les premiers à révéler ce scandale, et je continuerai à me battre pour une bonne gestion des finances publiques », déclare depuis la prison de Tera le directeur de publication du Républicain, Mamane Abou. Comme son rédacteur en chef Oumarou Keita, il a été condamné, le 1er septembre, à dix-huit mois d’emprisonnement pour divulgation de fausses nouvelles et diffamation de l’État. Les deux hommes avaient été arrêtés, le 4 août, après la publication d’un article accusant le Premier ministre de « courtiser les Iraniens ». Auparavant, le même journal avait publié une série d’enquêtes sur les détournements de l’aide étrangère. « Les deux affaires ne sont pas liées », répond le ministre porte-parole du gouvernement, Mohamed Ben Omar.

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