Monde arabe : déficit de savoir

Publié le 2 août 2004 Lecture : 1 minute.

Le deuxième Rapport arabe sur le développement humain 2003, publié par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), examine « l’état du savoir dans le monde arabe », notamment en termes de demande, de production et de dissémination, et conclut que les trois éléments sont défaillants.

Les Arabes représentent 5 % de la population mondiale (284 millions d’habitants) et 1 % des livres produits dans le monde. Les ouvrages religieux représentent 17 % de l’ensemble des livres publiés dans les 22 pays arabes, contre 5 % dans le reste du monde. Le tirage d’un best-seller n’y dépasse pas les 5 000 exemplaires. Moins de 10 000 livres ont été traduits en arabe au cours du dernier millénaire, ce qui équivaut au nombre de livres traduits en espagnol chaque année et représente 5 fois moins que le nombre d’ouvrages traduits en grec, une langue parlée par 11 millions de personnes. 53 journaux pour 1 000 habitants sont publiés quotidiennement dans les pays arabes, contre 285 dans les pays industrialisés. Sur un total de 120 chaînes satellites dans la région, 70 % sont supervisées par l’État. Le monde arabe compte 18 ordinateurs pour 1 000 habitants, contre 78 dans le reste du monde. Il y a 371 chercheurs et ingénieurs pour 1 million de citoyens dans les pays arabes, contre 979 dans le reste du monde. Seulement 0,2 % du PNB des pays arabes est consacré à la recherche et développement, ce qui représente tout juste de quoi payer les salaires.

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