Le règne des despotes

Publié le 2 août 2004 Lecture : 1 minute.

L’Afrique a longtemps été affligée de dirigeants inefficaces, voire nuisibles : prédateurs, pilleurs, autocrates parvenus au pouvoir à la faveur d’un coup d’État militaire, incompétents dans le domaine économique et bouffis d’orgueil.
Le Nigeria, la RD Congo et le Zimbabwe constituent autant d’exemples édifiants de pays ramenés au degré zéro du développement en dépit de l’abondance de leurs ressources naturelles. Leur cas est loin d’être isolé : 90 % des États d’Afrique subsaharienne ont fait l’expérience d’un pouvoir despotique ces trente dernières années. Ces dirigeants se servent de leur pouvoir dans leur intérêt propre plutôt que dans l’intérêt général, et ils se montrent indifférents au bien-être de leurs citoyens – bien qu’ils ne désirent rien tant que d’être adulés par eux. Ils perdent le sens de toute mesure et n’hésitent pas à s’appuyer sur des idéologies pernicieuses, qu’elles soient porteuses d’inégalités sociales, ou racistes. Enfin, ils se montrent hypocrites et n’assument jamais leur responsabilité dans les maux dont souffrent leur pays.
Sous le règne de ces despotes, les infrastructures sont devenues vétustes dans de nombreux pays du continent. Leur monnaie a été dévaluée et l’inflation y a atteint des sommets pendant que l’emploi, la santé ou l’éducation se détérioraient et que l’espérance de vie diminuait. Les conditions de vie se sont dégradées. L’insécurité a crû, et avec elle le crime et la corruption. Des fonds publics indispensables au développement ont afflué en masse sur des comptes secrets, et les discriminations racistes, parfois héritées de guerres civiles et officiellement réprouvées, se sont répandues.

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