La Monuc fait le ménage dans ses rangs

Publié le 2 août 2004 Lecture : 2 minutes.

L’article du 30 mai 2004 intitulé « Scandale à la Monuc » (J.A.I. n° 2264) et portant sur les abus sexuels des Casques bleus des Nations unies en République démocratique du Congo évoquait un sérieux problème qui fait l’objet de toute l’attention des enquêteurs des Nations unies.
Dès qu’elle a eu vent des allégations sur les abus sexuels commis sur des civils, particulièrement à Bunia, la Mission de l’Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (Monuc) a aussitôt diligenté une enquête interne et a été la première à en faire état publiquement dans un communiqué de presse. En appui aux efforts de la mission, le secrétaire général des Nations unies a dépêché une équipe d’enquêteurs du siège de l’ONU pour renforcer les investigations sur un certain nombre de cas éventuels d’infractions. La mission a, en outre, élaboré une stratégie portant sur trois fronts : la prévention, l’enquête et la sanction.
À ce jour, des mesures préventives ont été prises, notamment la désignation d’un responsable chargé de veiller à l’adhésion au code de conduite de la mission et de diriger une équipe pluridisciplinaire d’enquêteurs. Par ailleurs, la mission a affecté une section de la Police militaire pour inspecter les installations des Nations unies et effectuer des opérations de surveillance et de contrôles inopinés sur les différents sites. Des investigations approfondies sont en cours, toute sanction prévue dans le cadre de la politique initiée par le secrétaire général de « tolérance zéro » vis-à-vis des abus sexuels sera rigoureusement appliquée contre tout fonctionnaire reconnu coupable. Un premier fonctionnaire incriminé a déjà été rapatrié par la Monuc afin de répondre de ses actes devant la justice de son pays.
Tous nos efforts sont menés de manière responsable et transparente. Des émissions de radio destinées au public en langues locales sont déjà diffusées par la radio des Nations unies, et les enquêteurs se concertent régulièrement avec les autorités locales et les représentants de la société civile. La Monuc fait tout ce qui est en son pouvoir afin d’éradiquer l’exploitation sexuelle et les abus sexuels dont les membres de son personnel seraient responsables. Cela dit, il serait très regrettable si le dévouement et les efforts inlassables des milliers de fonctionnaires modèles, tel que vous l’avez si bien souligné, venaient à être ternis par quelques individus au comportement immoral. De même, il est regrettable que vous ayez avancé dans cet article du 30 mai certains éléments d’information non vérifiés visant directement des fonctionnaires non impliqués.

Commentaire : Nous vous remercions pour les précisions que vous apportez, mais nous maintenons nos informations qui ont fait l’objet d’une double vérification auprès de responsables de l’ONU, aussi bien à New York qu’à Kinshasa. Francis Kpatindé

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