Deux ambassadeurs à Paris

Publié le 2 août 2004 Lecture : 1 minute.

Une quarantaine de nouveaux ambassadeurs irakiens s’apprêtent à rejoindre leurs postes à l’étranger. Ils appartiennent à trois catégories : les diplomates de carrière, qui ont déjà servi les chancelleries de leur pays sous le règne de Saddam Hussein, les anciens opposants au régime baasiste déchu et les parents des membres du gouvernement actuel. Mouaffaq Mahdi, prochain ambassadeur d’Irak à Paris, appartient à la première catégorie.
Directeur de cabinet de l’ancien ministre des Affaires étrangères Saadoun Hamadi, dans les années 1980, deuxième secrétaire de l’ambassade d’Irak à Vienne, en Autriche, au milieu des années 1990, Mouaffaq Mahdi a rompu avec le régime en 1996 et vécu en exil en Autriche, où il a obtenu sa naturalisation. À la veille de la guerre, le diplomate a étroitement collaboré avec les Américains et pris part à la plupart des réunions de l’opposition irakienne en exil.
Nommé ambassadeur d’Irak à l’Unesco, à Paris, Mohi el-Khatib, ex-membre du parti Baas, a été, à la fin des années 1970, officier de sécurité au ministère des Affaires étrangères. À l’époque, son frère aîné, Moez el-Khatib, était chef de cabinet du ministre. Les deux frères ont été démis de leurs fonctions à cause de leurs relations avec certains dirigeants du Baas accusés de comploter contre le régime. Si l’aîné a été condamné à mort et exécuté, le cadet a pu quitter l’Irak, en 1981, pour les États-Unis, où sa femme devait se faire soigner. Il n’est revenu dans son pays qu’après la chute de Saddam pour se voir confier le poste de secrétaire général du Conseil de gouvernement transitoire. Mohi el-Khatib, qui a obtenu la nationalité américaine, a été, de 1992 à 2003, le représentant du Congrès national irakien (CNI, principale force d’opposition au régime de Saddam) aux États-Unis.

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