Des patrons s’organisent

Création d’une Association industrielle africaine (AIA).

Publié le 2 août 2004 Lecture : 1 minute.

C’est à Genève que douze industriels africains ont choisi d’annoncer, le 21 juillet, le lancement de l’Association industrielle africaine (AIA), qui veut défendre la viabilité des secteurs industriels présents sur le continent – coton, meunerie, tabac, textile, etc.
Ses membres fondateurs totalisent un chiffre d’affaires de 1,1 milliard d’euros et emploient 250 000 personnes, mais sa représentativité est limitée par l’absence des régions les plus industrialisées, comme l’Afrique du Sud et le Maghreb. « Notre projet n’est absolument pas protectionniste », assure le vice-président de l’AIA pour l’océan Indien, Salim Ismaïl, qui est aussi le PDG du groupe malgache Socota (textile et aquaculture). « Nous souhaitons juste organiser les règles du jeu de la mondialisation afin de ne pas être laissés pour compte. »
Pour le président de l’association, Boureïma Wankoye, patron au Niger de la Sogani (gomme arabique, lait, gaz industriel), l’AIA doit favoriser la prise en compte par les politiques, mais aussi par les investisseurs, des problèmes spécifiques au continent, tels que l’état déplorable des infrastructures, les coûts exorbitants de l’énergie, le manque de formation de la main-d’oeuvre, etc. L’association s’est fixé six priorités, parmi lesquelles la lutte contre la fraude et le dumping, la valorisation des partenariats avec les entrepreneurs africains, et la réduction des coûts d’accès à l’énergie. Vaste programme pour une jeune association, dont le budget annuel plafonne pour l’heure à 150 000 euros.

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