Coulisses

Publié le 2 août 2004 Lecture : 2 minutes.

La requête de « IB »
Le sergent-chef Ibrahim Coulibaly, alias « IB », sous contrôle judiciaire en France depuis bientôt un an, n’a pas été totalement absent d’Accra III. Dans les grands hôtels abritant les délégations, on a beaucoup évoqué une lettre qu’il aurait adressée au président togolais, Gnassingbé Eyadéma, lui demandant d’intervenir auprès de Laurent Gbagbo pour qu’il le nomme ministre dans le gouvernement de réconciliation nationale. En échange, « IB » aurait proposé de désarmer ses hommes au sein des Forces nouvelles. Des sources proches du Premier ministre indiquent que le sergent-chef aurait effectué la même démarche auprès de Seydou Elimane Diarra.

Gbagbo et Soro décontractés
Dans la guerre psychologique que se livrent le pouvoir d’Abidjan et les Forces nouvelles, rien n’est laissé au hasard. Surtout pas les démonstrations de sérénité face à l’adversaire. Laurent Gbagbo est ainsi apparu calme, le 29 juillet, au Homowo Conference Center, la veste ouverte, la main gauche dans la poche. Soro est arrivé tout sourire, généreux en salamalecs avec les journalistes.

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Nguessan en verve
« Où va-t-il, lui ? La première séance est réservée aux chefs d’État, non ? » a lâché Affi Nguessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), le 29 juillet, en voyant Alassane Ouattara prendre l’escalator menant à la salle de réunion des chefs d’État. Puis de lancer à Soro en plein déjeuner, dans le restaurant du centre de conférences : « Tu vas bien ? Tu n’as pas été blessé le 20 juin ? » (allusion au sanglant accrochage qui a opposé deux factions des Forces nouvelles). « Il fallait lui demander son cercueil », a rétorqué Louis Dacoury-Tabley, un des dirigeants des Forces nouvelles, qui assistait à l’échange.

Tous les vols mènent à Accra
Seydou Elimane Diarra et son équipe ont rejoint Accra à bord d’un Gruman de la présidence ivoirienne, alors qu’Alphonse Djédjé Mady, secrétaire général du PDCI, et d’autres responsables du « G7 », la coalition de l’opposition, s’y sont rendus à bord d’un Transall de l’armée française. Quant à Guillaume Soro et sa délégation, ils ont décollé de Bouaké à bord de Ghana Air Force One, l’avion présidentiel ghanéen.

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