Année faste pour les multinationales

Selon une enquête du magazine américain « Fortune », les plus grandes entreprises de la planète ont enregistré des résultats records en 2003.

Publié le 2 août 2004 Lecture : 2 minutes.

La guerre en Irak, les pertes d’emploi aux États-Unis, la croissance anémique en Europe… Malgré cette conjonction de facteurs négatifs, les multinationales ont réalisé un excellent exercice en 2003. Le magazine américain Fortune, qui a publié dans son édition du 26 juillet le classement annuel des 500 plus grandes entreprises de la planète, parle même d’« année de tous les records ». Le chiffre d’affaires cumulé des « 500 » s’élève à 14 900 milliards de dollars – mieux que les 14 100 milliards obtenus lors du boom des nouvelles technologies en 2000 -, et celui de leurs bénéfices est de plus de 731,2 milliards. Pour la troisième année d’affilée, Wal-Mart est le « premier de la classe », avec un chiffre d’affaires de 263 milliards de dollars et un effectif d’environ 1,5 million de salariés. Le géant américain possède plus de 4 600 hypermarchés, supermarchés et divers magasins.
Publié pour la dixième année consécutive, ce palmarès est également un précieux indicateur des changements intervenus dans l’économie mondiale au cours de la période écoulée. Profitant de l’évolution des règles commerciales internationales, les 500 ont augmenté de 45 % leur activité au cours de la dernière décennie, multiplié leurs bénéfices par trois et recruté onze millions de personnes. Fortune relève le formidable dynamisme de l’économie outre-Atlantique. « Il y a dix ans, le classement comprenait 151 sociétés américaines qui réalisaient ensemble 29 % du chiffre d’affaires global des 500. Elles sont dorénavant 189 pour 39 % de l’activité », s’extasie le magazine.
Cette montée en puissance des firmes yankee s’est faite aux dépens des sociétés européennes (il n’y a plus que 37 sociétés françaises, contre 40 en 1995) et japonaises (leur nombre est tombé de 149 à 82). De grands groupes nippons comme Mitsubishi, Mitsui ou Itochu, en tête du classement en 1995, apparaissent dorénavant en milieu de peloton.
En revanche, la Chine fait une percée remarquable (15 groupes, contre 3 il y a dix ans) et l’Inde pointe également son nez avec 4 groupes pétroliers. En attendant ses entreprises high-tech. « Les sociétés des pays émergents arrivent, attendez-vous à les voir plus nombreuses encore dans les prochaines années », souligne Fortune.
Aucune entreprise africaine ne figure dans ce classement. Pourtant, avec 26,70 milliards de dollars de chiffre d’affaires, l’algérienne Sonatrach – la seule qui pourrait y figurer – devrait y occuper la 175e place. Alerté par nos confrères du mensuel Ecofinance en 2003, le prestigieux magazine avait avancé plusieurs explications pour justifier l’absence du géant algérien : statut public, données financières non standardisées, donc non comparables… Un an après, il ne lui a pas semblé opportun d’intégrer la Sonatrach, dont le chiffre d’affaires a pourtant progressé de plus de 30 %.

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