Un rapport alarmant
Explosion du nombre de réfugiés et de déplacés dans le monde.
Publié le 2 juillet 2007 Lecture : 1 minute.
Le nombre de réfugiés dans le monde a fortement augmenté, essentiellement du fait de la guerre en Irak. Il est passé de 8,4 millions en 2005 (son plus bas niveau en vingt-cinq ans) à presque 10 millions en 2006, soit une hausse de 14 %. C’est la conclusion du rapport annuel publié le 19 juin par le Haut-Commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR).
Les populations les plus touchées sont les Afghans (2,1 millions), suivis par les Irakiens (1,5 million), les Soudanais (686 000), les Somaliens (460 000) et les ressortissants de la RD Congo et du Burundi (environ 400 000 chacun). Plus grave : le nombre de « déracinés », au sens large, placés sous le mandat du HCR a, lui, explosé, passant de 21 millions en 2005 à quelque 33 millions en 2006. En cause : des politiques d’asile de plus en plus restrictives et, surtout, la prolifération des guerres civiles, qui ont provoqué le doublement du nombre des personnes déplacées – n’ayant pas franchi de frontières reconnues – dont le HCR s’occupe. Celles-ci sont aujourd’hui 13 millions, soit plus de la moitié de la population déplacée estimée à travers le monde.
En 2006, ce sont des centaines de milliers de personnes supplémentaires qui ont été déplacées en Irak, au Liban, au Sri Lanka, au Timor-Oriental ou au Soudan. L’ampleur du phénomène a obligé l’ONU à redéployer vers d’autres agences certaines des activités du HCR, lequel se spécialise toujours plus dans le traitement des cas d’urgence.
Reste les apatrides. Grâce à des moyens d’enregistrement plus performants, le HCR a recensé deux fois plus de personnes sans nationalité que l’année précédente (5,8 millions). Et, paradoxalement, cette augmentation représente un début réel d’amélioration pour ceux dont l’existence même est parfois niée.
Au final, 734 000 réfugiés auront bénéficié l’année dernière d’un programme de rapatriement volontaire. C’est un signe encourageant, même si la communauté internationale n’est pas au bout de ses peines. Et les « déracinés » encore moins.
