Témoignage : « Les marocains ont l’âme artistique »

Publié le 2 juillet 2007 Lecture : 1 minute.

« J’ai été invité pour la première fois en 2003. Ma première participation m’ayant enchanté, je suis revenu en 2004, comme simple spectateur, avant d’être de nouveau invité en 2007. Du point de vue de l’organisation, je constate que la manifestation s’est rodée au fil des ans et a acquis une envergure internationale. Sur le plan artistique, le casting de la dernière édition correspond encore mieux à la vocation du festival. Il a parfaitement trouvé son identité.
Pour l’anecdote, je connais les gnaouis depuis ma prime enfance [Mokhtar Samba est né et a vécu au Maroc jusqu’à l’âge de 12 ans, ndlr]. Mais, étant gamin, j’avais peur d’eux : lorsque nous n’étions pas sages, ma mère disait que les gnaouis viendraient nous pincer les oreilles avec leurs castagnettes. C’est la première image que j’en ai eu, avant de me réconcilier avec eux une fois adulte. Certes, j’en avais peur, mais en même temps j’étais attiré par leur musique. C’est elle qui nous a réconciliés. Aujourd’hui, c’est magnifique de me retrouver sur scène avec les gnaouis. Et je ne crains plus pour mes oreilles, bien au contraire !
À Essaouira, le public est extraordinaire ! Outre que l’affluence est plus forte chaque année, nous nous produisons devant un public de connaisseurs. Les Marocains aiment la musique ce sont de vrais mélomanes. Ils connaissent par cur les mélodies gnaouas et les reprennent en même temps que les musiciens sur scène. Sans être nécessairement musiciens eux-mêmes, ils ont néanmoins l’âme artistique. »

La Matinale.

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