Guinée : quelle place pour l’ex-opposition dans la transition ?
Ravis de voir Alpha Condé évincé, ils avaient été les premiers à applaudir le putsch de Mamadi Doumbouya. Six mois plus tard, l’enthousiasme des principaux détracteurs du président déchu semble douché.
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De g. à d. : Cellou Dalein Diallo, le président de l’UFDG, et Sidya Touré, celui de l’UFR. © ISSOUF SANOGO/AFP
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Guinée : démocratie en apnée
Les institutions provisoires sont en place. L’activité économique se maintient. Mais tant que le calendrier fixant le retour des civils au pouvoir n’est pas établi, le pays tout entier retient son souffle.
Leur déclaration est intitulée « numéro 001 », comme si d’autres étaient susceptibles de suivre bientôt. Le 9 mars, cinquante-huit partis politiques guinéens ont dénoncé d’une seule voix la manière « unilatérale » dont la junte conduit la transition. Fustigeant un « manque d’inclusivité et de justice », ils accusent les militaires de « s’écarte[r] des règles et des principes de l’État de droit ».
Les leaders de ces partis n’hésitent pas à faire valoir leurs revendications : la mise en place d’un cadre de dialogue, la publication de la composition du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) et l’envoi d’un médiateur de la Cedeao à Conakry – celui qui avait été proposé par l’organisation régionale, le Ghanéen Ibn Chambas, avait été refusé par Mamadi Doumbouya.
Surtout, comme il l’avait fait en 2019-2020, le Front national de défense de la Constitution (FNDC, opposé au troisième mandat d’Alpha Condé) menace de reprendre les manifestations et lance un « appel au peuple ».
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