Les patrons à Paris

Publié le 2 juillet 2007 Lecture : 1 minute.

La délégation des entrepreneurs algériens venus à Paris, les 27 et 28 juin, pour notamment rencontrer les représentants du Medef, l’organisation patronale française, était à la hauteur des ambitions commerciales d’Alger en France. Ce rendez-vous s’est par ailleurs tenu avant la visite du président Nicolas Sarkozy à Alger, le 9 juillet. Pas moins d’une soixantaine d’entrepreneurs (hôtellerie, aéronautique, BTP, informatique ou agroalimentaire) avaient fait le déplacement pour évoquer avec Laurence Parisot, présidente du Medef, le renforcement des relations économiques et « le rôle de l’entreprise pour que celles-ci s’inscrivent dans un cadre qui ne soit pas influencé par la conjoncture politique », selon le président du Forum des chefs d’entreprise, Réda Hamiani. Ces objectifs exigent notamment que les réformes engagées en Algérie pour un environnement des affaires moins contraignant puissent se poursuivre. « Notre pays doit également passer à un rythme supérieur en matière d’investissements », selon le patron des patrons algériens. « Je n’ai aucun doute sur le fait que l’Algérie est un marché prioritaire pour les opérateurs français», a expliqué Mme Parisot en évoquant un climat des affaires en nette amélioration. Et ce malgré des blocages administratifs « qui nuisent à l’essor d’un tissu de PME-PMI ». En 2006, la France, qui représentait 20,3 % des importations algériennes, à 4,36 milliards de dollars, reste de loin le premier partenaire commercial d’Alger. S’agissant des exportations algériennes vers l’Hexagone, elles ont représenté 8,7 % du volume total (4,57 milliards). Mais ces échanges ont tendance à stagner. Du point de vue des investissements directs, la France est également devenue pour la première fois le premier investisseur hors hydrocarbures avec 245 millions de dollars entre 2005 et 2006 sur un volume global de 938 millions, et 250 entreprises sont implantées. « Nous attendons plus, a souligné Hamiani. La France est un partenaire dont les investissements représentent une forte valeur ajoutée. La présence chinoise est pour nous plus pénalisante puisqu’elle contribue à créer une économie de bazar. » La création d’un comité de suivi décidée au terme de cette rencontre doit permettre une meilleure synergie entre les actions de deux organisations patronales.

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