Le général et le président

Publié le 2 juillet 2007 Lecture : 1 minute.

Déjà détenteur du record mondial de l’inflation (le taux pourrait atteindre 10 000 % en septembre et certains prix doublent chaque semaine), le régime du président Robert Mugabe, 83 ans, poursuit sa course folle vers le chaos. Dernier élément en date : la mort plus que suspecte, le 21 juin, du général de brigade Ambrose Gunda. Officiellement, cet ancien chef de la Garde présidentielle, personnalité très respectée dans l’armée et proche du général Solomon Mujuru, l’un des rivaux de Mugabe au sein de la Zanu (le parti au pouvoir), est décédé des suites d’une collision entre son véhicule et un train. Mais nul, parmi les diplomates à Harare, ne croit à cette version. Le général Gunda était en effet placé en résidence surveillée depuis la mi-juin, à la suite de la découverte d’un « complot » contre le chef de l’État qui a donné lieu à de nombreuses arrestations au sein de l’armée. Ses proches n’hésitent pas à attribuer sa mort aux agents de la police secrète, qui auraient ensuite placé son cadavre dans un véhicule lancé contre un train à pleine vitesse. Gunda a été inhumé en grande pompe le 27 juin au « Carré des héros » de Harare, en présence de Robert Mugabe – lequel a pour habitude d’octroyer ce type d’honneurs aux personnalités dont le décès ne lui est pas étranger.

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