Ukraine-Russie : les Occidentaux cherchent le soutien de l’Afrique du Sud

Depuis que Pretoria a refusé de condamner l’invasion russe en Ukraine, les chancelleries occidentales s’activent, plus ou moins publiquement, pour faire pression sur le gouvernement sud-africain.

Manifestation de soutien à l’Ukraine, à Durban, le 6 mars 2022. © Rajesh Jantilal/AFP

Publié le 8 mars 2022 Lecture : 5 minutes.

Une ambassadrice qui se fait recadrer par un porte-parole ministériel… La diplomatie n’offre pas souvent ce genre de frissons. Tout est parti d’une réflexion postée sur Twitter par Riina Kionka, ambassadrice de l’Union européenne (UE) en Afrique du Sud. « On continue à se gratter la tête, par ici », écrit-elle, assortissant sa remarque d’une émoticône au faciès visiblement perplexe. Quelques heures plus tôt, devant l’Assemblée générale des Nations unies, l’Afrique du Sud s’était abstenue lors du vote d’une résolution condamnant l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Ce n’est pourtant pas une surprise, venant de Pretoria. L’Afrique du Sud adhère au principe de non-alignement hérité de la guerre froide. Quand les grandes puissances s’affrontent – les blocs, disait-on à l’époque –, Pretoria préfère rester en retrait.

Aujourd’hui, l’invasion russe rend cette neutralité difficilement acceptable aux yeux des Occidentaux. « Nous sommes perplexes parce que l’Afrique du Sud se considère – et est considérée de par le monde – comme un pays qui défend les droits de l’homme, le droit international et l’état de droit », insiste Riina Kionka dans son tweet. Réponse cinglante de Clayson Monyela, porte-parole du ministère sud-africain des Relations internationales et de la Coopération : « Vous voulez qu’on en parle ici, Madame l’ambassadrice ? »

Bataille de tweets

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