Il était une fois l’Algérie

De Constantine à Oran, Béchir Ben Yahmed découvre un pays en pleine fièvre de l’indépendance. Quarante-cinq ans plus tard, un envoyé spécial de J.A. a suivi ses traces.

Publié le 2 juillet 2007 Lecture : 2 minutes.

S’il fallait résumer en quelques mots les quarante-cinq années de l’histoire de l’Algérie indépendante, on obtiendrait à peu près ceci : un conflit armé avec le Maroc, un coup d’État, deux chocs pétroliers, trois séismes de forte magnitude (6,5 degrés sur l’échelle de Richter, en moyenne) et une décennie de sanglante insurrection islamiste. Il aura fallu attendre le XXIe siècle pour que cette nation meurtrie par une succession d’épreuves retrouve une certaine stabilité politique et institutionnelle, relance son économie grâce à une croissance soutenue (5,2 % depuis le début des années 2000) et se lance enfin à la poursuite du temps perdu.
Comment raconter ce peuple, cette République, en cette veille de quarante-cinquième anniversaire de l’indépendance, le 5 juillet 1962 ? Nous avons choisi de republier un reportage de Béchir Ben Yahmed paru dans le n° 93 de Jeune Afrique – un texte qui n’a pas pris une ride tant les thèmes qui y sont abordés demeurent d’une brûlante actualité. Avec, en contrepoint, le récit d’un périple d’est en ouest dans l’Algérie d’aujourd’hui, sur les traces du directeur de J.A., il y a quarante-cinq ans. À noter que celui-ci débute son reportage par cette phrase : « J’ai mis le pied sur le sol algérien, pour la première fois de ma vie, le mardi 3 juillet. » Ce n’était pas tout à fait exact. Un an auparavant, il avait déjà fait une incursion clandestine dans les maquis de l’Armée de libération nationale, en compagnie de Saïd Abderrahim, son « fixeur » (à la fois guide et ange gardien), et d’un lieutenant de l’ALN anonyme, comme des dizaines de milliers de héros de la guerre de libération
Plus loin, vous trouverez une série d’indicateurs du développement humain, qui vous aideront à mesurer le chemin parcouru par l’Algérie, en dépit des convulsions qui l’ont périodiquement secouée. Un exemple : lors de la rentrée 1962-1963, 5 000 étudiants étaient inscrits dans les différentes universités du pays, pour une population de 10 millions d’habitants. En juin 2006, pour une population plus de trois fois supérieure, le nombre des candidats au baccalauréat avoisinait 700 000.
Plus loin encore, nous passerons en revue les dates clés des quarante-cinq années de l’Algérie indépendante, cet ex-« Mecque » des mouvements de libération du Tiers Monde : euphorie révolutionnaire des débuts, socialisme « scientifique », non-alignement penchant nettement du côté du bloc soviétique, « front du refus » anti-israélien, ruptures à répétition avec le voisin marocain et, pour finir, participation à la guerre mondiale contre le terrorisme. Bonne lecture.

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