Sénégal : diviser pour mieux régner, la stratégie de Macky Sall appliquée au PDS

Bien qu’ayant accusé un net recul lors des locales du 23 janvier, le parti d’Abdoulaye Wade est resté maître dans la région de Diourbel, en pays mouride. Un électorat convoité désormais par l’opposition comme par le pouvoir, qui multiplie les appels du pied.

Macky Sall, le 17 septembre 2021. © Papa Matar Diop/ Présidence du Sénegal

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Publié le 9 mars 2022 Lecture : 5 minutes.

Doudou Wade n’a plus très envie de répondre aux questions sur le positionnement du Parti démocratique sénégalais (PDS). Lorsque Jeune Afrique le sollicite le 2 mars pour une rencontre informelle afin qu’il éclaircisse ses propos confus tenus le 27 février dans une émission de grande écoute sur l’éventualité d’un rapprochement entre le PDS et l’Alliance pour la République (APR), le neveu d’Abdoulaye Wade décline aimablement, en nous renvoyant au communiqué publié dans la matinée par Mayoro Faye, le secrétaire général adjoint à la communication du parti.

Le PDS y réaffirme son « ancrage dans l’opposition » et appelle militants et sympathisants « au travail et à la mobilisation en perspective des élections législatives prévues le 31 juillet 2022 ». Le communiqué exhorte par ailleurs tous les membres de la formation « à plus de vigilance afin que le parti continue, plus que jamais, d’incarner une alternative crédible au pouvoir actuel ». Un rappel à l’ordre dont le but était d’éteindre les polémiques nées trois jours plus tôt des propos du candidat de la coalition Wallu Sénégal à la mairie de Dakar. Il avait alors déclaré que Macky Sall « posait les jalons » d’un rapprochement. « Le PDS ne peut pas se rapprocher de Macky Sall. […] Mais il faut que nous reconnaissions que Macky Sall a changé de voie », avait ajouté Doudou Wade.

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