De l’indépendance à la réconciliation nationale

Publié le 2 juillet 2007 Lecture : 3 minutes.

– 1962 Le 5 juillet, l’indépendance de l’Algérie est proclamée, après 132 ans de colonisation et 7 ans de guerre de libération. Conflit pour le pouvoir à l’issue duquel le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) est écarté. Soutenu par l’armée, Ahmed Ben Bella est porté à la tête de l’exécutif.
– 1963 Installation, en septembre, d’une Assemblée constituante présidée par Ferhat Abbas. Les velléités démocratiques de certains de ses membres provoquent sa dissolution et la relégation de son président dans le sud du pays. En octobre, début de la guerre des Sables avec le Maroc. Le conflit sera réglé par une médiation africaine dirigée par le Malien Modibo Keita.
– 1965 Le 19 juin, l’armée renverse Ben Bella. Principal animateur du putsch, le colonel Houari Boumedienne prend la tête d’un Conseil de la Révolution qui devient l’instance suprême du pays.
– 1967 Échec d’une tentative de coup d’État déclenchée par Tahar Zbiri, le chef d’état-major de l’armée.
– 1970 Lancement du premier plan de développement quadriennal. Début de l’« industrie industrialisante ».
– 1971 Le 24 février, Boumedienne nationalise les entreprises pétrolières opérant en Algérie, provoquant la première grande crise avec la France.
– 1973 Alger accueille le sommet du mouvement des non-alignés. Médiation réussie entre l’Iran du shah et l’Irak de Saddam Hussein. La 8e division blindée participe à la guerre israélo-arabe d’octobre. Le premier choc pétrolier est une aubaine pour les finances algériennes.
– 1975 À la suite de la Marche verte, rupture des relations diplomatiques avec le Maroc, qui « récupère » le Sahara occidental.
– 1976 Adoption d’une Charte nationale et d’une Constitution confirmant le FLN comme parti unique. Double bataille à Amgala, en territoire algérien, entre les armées algérienne et marocaine.
– 1977 Élection de la première Assemblée populaire nationale (APN).
– 1978 Le 28 décembre, décès de Boumedienne, emporté par un cancer foudroyant.
– 1979 Le 2e congrès du FLN se réunit pour désigner son successeur. Le favori, Abdelaziz Bouteflika, est écarté par l’armée au profit du colonel Chadli Bendjedid. Après une cabale judiciaire, Bouteflika est contraint à l’exil.
– 1980 Séisme dans la région d’el-Asnam (3 000 morts).
– 1983 Premier maquis islamiste dirigé par Mustapha Bouyali.
– 1986 Après l’effondrement des cours du pétrole, la situation financière se dégrade dangereusement. Une nouvelle Constitution est adoptée et le parti unique maintenu.
– 1987 Première rencontre Chadli-Hassan II, après une médiation du roi Fahd d’Arabie saoudite. Reprise des relations diplomatiques avec le Maroc.
– 1988 À partir du 5 octobre, les jeunes manifestent dans les grandes villes du pays. Le président mobilise l’armée pour rétablir l’ordre : tirs à balles réelles, tortures
– 1989 Naissance à Marrakech, en février, de l’Union du Maghreb arabe (UMA). Une nouvelle Constitution instaure le multipartisme. Le Front islamique du salut (FIS) est l’un des premiers partis agréés.
– 1990 Les premières élections municipales multipartites, en juin, sont marquées par une large victoire des islamistes du FIS.
– 1992 Démission de Chadli Bendjedid et interruption du processus électoral entre les deux tours des législatives, pour prévenir un inéluctable raz-de-marée du FIS. Début de l’insurrection islamiste. Un Haut Conseil d’État est mis en place, présidé par Mohamed Boudiaf, grande figure de la guerre de libération. Six mois plus tard, ce dernier sera assassiné par un membre de sa garde rapprochée.
– 1994 L’armée propose le pouvoir à Bouteflika, qui le refuse. Le général Liamine Zéroual, ministre de la Défense, devient chef de l’État. Désignation d’un Conseil national de transition (CNT), sorte de Parlement provisoire.
– 1996 Adoption d’une nouvelle Constitution.
– 1997 Élections présidentielle et législatives. Zéroual devient président de la République, le Rassemblement national démocratique (RND) est majoritaire à l’Assemblée.
– 1998 Zéroual démissionne, en septembre.
– 1999 Élection d’Abdelaziz Bouteflika. Alger accueille le sommet de l’OUA.
– 2000 Entrée en vigueur de la Concorde civile, adoptée par référendum. L’Armée islamique du salut (AIS), la branche militaire du FIS, s’autodissout.
– 2004 Réélection de Bouteflika.
– 2005 Référendum sur la réconciliation nationale. Plus de 2 000 islamistes emprisonnés sont amnistiés. Les autres sont invités à déposer les armes.

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