Baptême diplomatique au G8
![](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/medias/default.png)
Comment sanctionner une élection frauduleuse dans un pays dont la stabilité est essentielle à celle de la sous-région et le pétrole indispensable au reste du monde ? Le scrutin du 21 avril a mis la communauté internationale dans l’embarras. L’Union européenne et les États-Unis y sont allés de leur condamnation. D’aucuns ont cru un instant que le Nigeria pouvait redevenir ce voyou infréquentable qu’il a été durant les cinq années de décadence du régime de Sani Abacha (1993-1998). Les efforts d’Obasanjo pour restaurer l’image du pays réduits à néant Il n’en a finalement rien été. C’est Angela Merkel qui a officiellement donné le « la » : dans la semaine précédant l’investiture de Yar’Adua, le 29 mai, la chancelière allemande a invité ce dernier à participer au sommet du G8 qui s’est tenu dans son pays du 6 au 8 juin. Dans une lettre envoyée une semaine auparavant, le Premier ministre britannique, Tony Blair, se disait ouvert à travailler avec lui. Bref, la communauté internationale s’est ravisée, se disant tout pragmatiquement que l’organisation d’un nouveau scrutin au Nigeria serait explosive. Et Yar’Adua, dans le sillage de son prédécesseur, le président voyageur qui a couru la planète pour imposer la puissance nigériane, a pu s’afficher aux côtés de ses pairs du Nord, à la plus grande satisfaction de ses compatriotes.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- L’État algérien accélère la cadence pour récupérer les biens mal acquis
- Pour la première fois, Mahamadou Issoufou condamne le coup d’État du général Tiani
- Amnesty International demande l’arrêt des expulsions forcées à Abidjan
- Au Niger, Abdourahamane Tiani et la stratégie assumée de l’« anti-France »
- M23 en RDC : cinq questions pour comprendre pourquoi le conflit s’enlise