Céréales : l’Algérie veut compter sur son « stock de sécurité »
Le gouvernement assure avoir assez de réserves pour « satisfaire tous les besoins des citoyens de manière régulière ». Est-ce le cas ? La réponse en chiffres.
En déplacement dans la wilaya (région) de Souk Ahras, à la pointe nord-ouest du pays, le ministre algérien de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni est revenu sur les « fortes pressions existant au niveau du marché mondial » des céréales, rapporte l’agence officielle APS (Algérie Presse Service), alors que le conflit en Ukraine fait rage. L’Ukraine a produit en moyenne 67 millions de tonnes de céréales (dont 26 millions de dollars de blé) par an au cours des cinq dernières années. Tandis que la production russe était en moyenne de 304 millions de tonnes de céréales par an (dont 143,4 millions de tonnes de blé), selon l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Les deux pays sont parmi les cinq plus grands producteurs mondiaux de céréales.
« Le ministre a indiqué que l’Algérie disposait d’un “stock de sécurité” de céréales qui lui permet de satisfaire tous les besoins des citoyens de manière régulière, soulignant que la campagne moisson-battage se déroule généralement entre juin et juillet, ce qui, selon lui, assurera l’approvisionnement normal en céréales malgré la crise mondiale actuelle », rapporte le média officiel. Le dirigeant algérien n’a cependant pas fourni de données sur le volume actuel des stocks dans le pays.
L’impact de la sécheresse
Dans les faits, l’Algérie a importé en moyenne plus de 12 millions de tonnes de céréales par an au cours des cinq dernières années, alors que la production annuelle était d’environ 4,92 millions de tonnes, dont 3,3 millions de tonnes de blé. En 2021, les épisodes de sécheresse qui ont frappé l’Afrique du Nord ont affecté la production de céréales.
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