Un autre indien discute fusion avec MTN

Dans Jeune Afrique n°2471, Ecofinance évoquait la proche conclusion de négociations entre le numéro un sud-africain de la téléphonie mobile et son homologue en Inde. Le dialogue se poursuit…

Publié le 2 juin 2008 Lecture : 1 minute.

Le sud-africain MTN a changé de partenaire. Le numéro un indien Airtel a en effet rompu les négociations le 24 mai. Elles avaient débuté trois semaines auparavant et devaient mener à la constitution du numéro un de la téléphonie mobile dans les marchés émergents, avec 130 millions de clients. Selon Bharti, la maison mère d’Airtel, les deux parties étaient parvenues à un accord de principe le 16 mai, devant mener à une fusion. MTN a contre-attaqué le 21 en proposant un jeu de participations croisées, qui auraient notamment fait d’Airtel une filiale du sud-africain. Ce que Bharti/Airtel qualifie de « structure incompatible avec [sa] stratégie ».
Dès le 26 mai, MTN et Reliance Communication, deuxième acteur du GSM sur le sous-continent indien, annonçaient avoir signé une clause d’exclusivité de cinq semaines, période pendant laquelle ils travailleront à un rapprochement et se refuseront à examiner toute autre proposition. Financièrement, Reliance Com est en forte position. La société présente un bénéfice net de 1,35 milliard de dollars sur son dernier exercice, clos au 31 mars, en progression de 71 %. Et sa maison mère affiche une capitalisation boursière de 75 milliards de dollars, environ le double de celle de MTN. Le groupe Reliance a pour principal actionnaire le milliardaire indien Anil Ambani, sixième fortune mondiale avec un patrimoine estimé à 48 milliards de dollars, selon Forbes.
Pourquoi attendre cinq semaines avant la constitution du nouveau géant des télécoms ? Les analystes que nous avons consultés sont perplexes. « Il faudra du temps pour que MTN retrouve sa crédibilité auprès des banques d’affaires internationales qui ont négocié le premier accord », commente l’un d’eux, qui préfère garder l’anonymat. « La durée des négociations joue en faveur d’Etisalat », ajoute un autre, en référence au groupe émirati, resté en dehors des débats après avoir simplement rappelé, le 13 mai, qu’il « évaluait MTN » parmi d’autres solutions en Afrique. Finalement, la solution pourrait venir du Golfe.

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