Maroc : l’IATA vent debout contre la nouvelle taxe aérienne
L’Association internationale du transport aérien (IATA) tire la sonnette d’alarme au sujet de la nouvelle taxe aérienne marocaine. Celle-ci pourrait, selon l’association, entraîner un manque à gagner de 1,1 milliard de dirhams (99 millions d’euros) pour le Trésor public marocain.
Dans une lettre adressée au ministère du Tourisme marocain, l’Association internationale du transport aérien (IATA) a renouvelé sa mise en garde au sujet de la taxe aérienne qui sera instaurée le 1er avril prochain au Maroc. Elle sera de 100 DH (9 euros) sur les billets en classe économique et de 400 DH (35 euros) pour les autres catégories.
Répercussions
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L’IATA, qui regroupe 240 compagnies de transport aérien et couvre 84% du trafic aérien mondial, estime que cette taxe détériorerait la compétitivité des prix de l’industrie touristique marocaine.
L’association estime que cette impliquerait une hausse de 2,2 % en moyenne du prix des billets d’avions et conduirait à une baisse de 2,3 % du nombre de touristes arrivés par voie aérienne au Maroc. Au total, cette nouvelle imposition pourrait générer un manque à gagner de 1,1 milliard de dirhams (99 millions d’euros) pour le Trésor marocain et menacerait près de 13 000 emplois.
Controverse
Du côté marocain, on insiste sur le fait que cette imposition n’est que l’élargissement de l’assiette de la taxe de promotion touristique, jusque là supportée intégralement par les établissements d’hébergement.
Dans sa lettre, l’IATA met pourtant en garde les autorités marocaines sur l’impact de cette mesure sur la situation financière déjà délicate des compagnies africaines. De fait, la compagnie aérienne nationale, Royal Air Maroc (RAM), membre de l’IATA, serait la plus exposée et pourrait perdre quelques 10 millions de dollars de revenus à cause de cette taxe.
Première conséquence de l’annonce de cette nouvelle imposition, deux compagnies étrangères low-cost, Ryanair et EasyJet, ont déjà annoncé l’annulation de 30 lignes reliant le Maroc à l’Europe.
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